Diégèse | jeudi 2 novembre 2000 | ||
ce travail est commencé
depuis 307 jours (307 = nombre premier) |
et son auteur est en vie
depuis 14760 jours (22 x 32 x 5 x 41 jours) |
2000 | |
ce qui représente 2,0799% de la vie de l'auteur | |||
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L'atelier du texte | demain |
à venir et déjà passé | déjà passé et à venir |
Le
demi soleil du matin est redevenu sommeil et je pleure. Je ne saurai pas,
il faudrait que je vérifie s'il il y avait ou non cette chanson
fétiche à la radio et si c'est elle qui m'a fait pleurer
dans mon rêve. J'étais dans une ville étrangère.
J'avais des fonctions officielles et j'avais envie de travailler pour la
télévision. Il y avait Pierre Tchernia et je ne sais qui
m'expliquait que lorsqu'on travaillait pour la télévision,
on n'avait pas besoin d'acheter des costumes.
La tristesse du réveil a donc marqué la journée. Je me demandais presque si j'allais de nouveau, une fois réveillé, une fois dans ces réunions, une fois dans le temps qui passe vraiment, j'allais continuer de pleurer et qui me porterait des mouchoirs. Et ce n'était pas un air d'opéra. "J'aimerais quand même te dire que tout ce que j'ai pu écrire...". |
La journée demandait
de bien se tenir, d'aller plutôt vers la douceur,
d'aller plutôt demander doucement ce qui se passe, ce qui se dit,
dans le monde douillet de la réalité. Alors la journée
s'est passée comme ça. Je suis allé déjeuner
seul dans ce restaurant qui sent bon le tilleul, la tisane, où l'on
passerait bien l'après-midi à lire un journal dans lequel
il n'y aurait pas de mauvaises nouvelles.
Quand je suis rentré, ma casquette sur la tête, content du soir venu, qui vient vite maintenant, qui galope vers moi, je me disais vacant, disponible, détendu et pourtant si triste de ne t'avoir ni entendu ni lu. Et le soir, quand je suis seul, c'est bien ton corps qui vient avec la nuit, ce sont ses formes et son toucher, qui viennent la nuit caresser le souvenir. Je lutte contre la tristesse mais je ne peux rien contre le désir. |