Diégèse | lundi 6 novembre 2000 | ||
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2000 | |
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à venir et déjà passé | déjà passé et à venir |
Le rhume est arrivé
sans que je l'ai prévu. À peine avais-je commencé à
sentir les yeux
qui piquent et le nez qui coule que le rhume était là, m'installant
dans l'hiver, dans la pluie et dans le vent.
Il y avait cette petite réception à laquelle je me disais que tu viendrais peut-être et tu étais là. J'ai pu remarquer ainsi que tes apparitions ne me font plus trembler. Nous avons échangé des sourires mais nos yeux ne disaient rien de la tendresse que nous avions connue ensemble. M'approchant, une coupe de champagne dans la main, j'ai trempé le doigt dans le verre et ai suivi la courbe de ta nuque en plaisantant et en disant que cela te donnerait chance. Mais te donner chance, c'est aussi une façon de te quitter davantage. Je suis rentré dans le soir, avec sous le doigt, la douceur de ton cou et mes yeux coulaient, au delà du rhume. |
Nous échangeons des
mots, sans gestes, sans tendresse vraie. Je ne me demande pas quels sentiments
tu peux encore avoir pour moi, ni même de quels sentiments, de quelles
sensations peut-être, tu peux te souvenir. Je
marche morose dans la ville mouillée par la tempête et
je tremble parfois d'angoisse
à mesure que ton absence se fait définitive. Je crois
que je ne peux pas accepter ce que tu me dis depuis tant de temps, qu'il
faut t'oublier, qu'il faut oublier, qu'il ne sert à rien de mesurer
chaque jour le manque
de toi et de la courbe de tes yeux. Quand dans la nuit déjà venue, dans le sombre qui ne dit pas ce qu'il faut faire, dans l'arrêt momentané de mon silence pour le sommeil, dans la trame déjouée des rêves, dans l'espoir que la nuit efface cette envie de pleurer, dans l'abandon des draps, c'est encore ton image qui vient et qui m'attire. |