Diégèse | |||||||||
mercredi 13 septembre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 257 jours (257 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14710 jours (2 x 5 x 1471 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,7471% de la vie de l'auteur | |||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Toute
la journée s'est passée dans le retard. Elle s'est passée
dans le temps des rendez-vous. Bonjour, je suis désolé, je
suis en retard. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Je m'en moque,
en fait, de mes excuses, de leur semblant d'énervement. Mais pour
qui se prend-il ? Je ne sais pas pourquoi. J'aime bien déjeuner avec toi car ta conversation ne dit rien de vraiment important. C'est un babil qui ne cesse pas, qui continue de dire la vie, le temps, les espoirs attendus, ceux que l'on n'attend plus, ceux qui ne disent plus vraiment rien. Dans la galerie des poupées aux têtes coupées, un homme regarde ta robe. Je le regarde fâché et il baisse la tête. Je ris de l'homme dans la galerie des poupées aux têtes coupées. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
suis rentré et
j'ai soigneusement évité la rue du petit pan de mur jaune
que je n'ai pas encore photographié. C'est peut-être ce mur
là qui va me soigner, qui va me dire que je n'ai plus mal aux pieds,
que ça ne sert à rien, que je peux désirer encore,
que j'ai l'autorisation de mes pieds, que c'est permis. J'ai déjeuné avec toi. Tu me racontes ton voyage au Mozambique. Je ne sais rien du Mozambique et je ne parviens qu'à imaginer tes robes et tes chaussures, incongrues sur des trottoirs défoncés. Je te quitte trop tard. Je m'assois à la terrasse d'un café pour goûter une bière glacée. Je ne retournerai pas travailler cet après-midi. Je vais jouer au vieux, en terrasse, à regarder passer les jeunesses sans aucun goût pour ces corps parés. Je ne suis pas dans le désir des corps, pas maintenant. |