Diégèse | mardi 19 septembre 2000 | ||
ce travail est commencé
depuis 263 jours (263 = nombre premier) |
et son auteur est en vie
depuis 14716 jours (22 x 13 x 283 jours) |
2000 | |
ce qui représente 1,7872% de la vie de l'auteur | |||
hier | |
L'atelier du texte | demain |
à venir et déjà passé | déjà passé et à venir |
La surprise de ta présence
à la réunion aujourd'hui. Dans le matin presque endormi,
je vois ta frimousse, tes yeux
qui rient toujours un peu, des fossettes de sourire. La journée a remplacé le soleil, ta présence a donné le sens du jour, jusqu'au soir. J'ai fini par aller à l'école près de chez moi pour assister à la remise de prix et de faveurs. J'y étais comme on est dans un songe, sans y croire, sans qu'il y ait vraiment de sens à cette présence. J'ai revu tous ces gens que je connaissais de loin, de leurs noms psalmodiés qui signifient ton absence, ton retard et ta disparition. Nous nous sommes tués plusieurs fois, et c'est la dernière. |
C'est comme si nous nous
étions couchés dans le creux du cyberespace sous des frondaisons
numériques froides, réfrigérantes, qui ne disaient
rien d'autre que l'absence du désir, que l'absence de toi. J'ai
déjeuné, je ne sais où, vraiment, dans l'hôtel
de Castries, là où certains disent que Stendhal a placé
l'hôtel de la Mole, là où jamais la mode ne fut aussi
éloignée du goût. Dans
l'ancienne bibliothèque qui donnait sur le jardin mouillé,
nous avons déjeuné léger, servi par un garçon
blond, qui sentait fort, et parlé anglais, comme des gens qui ne
pensent pas vraiment ce qu'ils disent. Le soir, nous devions ne pas nous voir, le sort en avait décidé ainsi. Nous en avons parlé tard et nous en avons parlé encore, avant le sommeil. |