Diégèse


vendredi 20 avril 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










C'est bien le mot strident qui émerge quand je pense à ce travail, cette douleur que font les sons quand on ne peut pas se préparer à les supporter, quand on ne les supporte plus. C'est ce bruit qui revient à ma mémoire quand je pense à toutes ces conversations qui se voulaient anodines et qui ne disent plus rien un an après, sauf sans doute ce début de douleur comme une solution.
Je suis revenu de Bourges en train. Je ne me rappelle qu'une longue conversation qui tournait autour de phrases déjà rabâchées, parties tranquilles dans la vanité de ces jours. De retour à Paris, le pont était barré et donnait un peu de tourment à ceux qui voulaient y passer. Je ne me souviens plus bien ce qui me valait encore tes sarcasmes.
















De la terrasse, au loin, comme blotties, la Tour Eiffel et la grande roue de la Concorde, alignées et proches font penser que la ville continue de penser à toi, sans moi, et la nuit et le vent, la pluie qui redouble. Qui veut éviter le printemps ? Je vais retourner vivre plus au sud, dans une ville qui se défend mieux contre les intempéries, qui passe à travers les gouttes du temps et qui ne dit rien de ses douleurs enfantines.
Je regarde ton sourire et tes yeux, qui laissent et qui partent sans que tu ne t'en soucies. Je regarde tes yeux doux, qui me quittent sans que tu le saches vraiment et l'éloignement imbécile retient encore un peu mes larmes.
20 avril















2000