Diégèse


jeudi 15 février 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Je ne savais pas l'année dernière comment l'histoire finirait et je me livrais à l'attente, disant que j'allais tomber amoureux sans y croire un instant. Alors, j'ai tout inventé, jour après jour, dans la patience cannoise et ces rues parallèles qui se prêtent au jeu comme le village de la série télévisée Le Prisonnier, si l'on y jouait à des jeux vaguement érotiques.
Je ne t'attendais pas mais il me fallait une histoire qui vienne renouveler la vieille romance orientale qui commençait à s'essouffler, à demeurer sans vaillance au fond de mémoires ensablées et de sentiments sans grande chaleur. Je te voulais vivace, dans la folie des jours. Après un an, je crois avoir réussi à t'éteindre aussi. Alors, faudra-t-il que j'invente de nouvelles aventures, comme un écrivain crée un autre volume, avec le même héros et de nouveaux personnages et qu'il reprend les vieilles recettes qui lui amènent ses lecteurs. Mon lecteur, cette fois, c'est moi.
















Il y a cette nouvelle d'Edgar Allan Poe, comme les autres textes, traduite par Baudelaire, la chute de la Maison Usher, où, très tôt, comme une ombre sur la façade, une lézarde annonce que la maison va disparaître et s'écrouler sans même grand fracas.
C'est cette lézarde là que je guette et dès lors que j'apprends que l'on dirait, que l'on penserait, ici ou là, qu'il se prononcerait mal, avec difficulté, que la chute est annoncée, je ne pense plus, je ne vis plus, j'entrevois la folie.
Mais j'entrevois aussi le plaisir du calme, d'être ailleurs, sans cesse déporté, dans un vent que je connais seulement, si loin.

Toi, tu m'écris des mots qui soudain n'ont plus de sens, grand sens, et qui s'éparpillent.
15 février















2000