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J'ai
commencé
aujourd'hui
le texte que j'ai promis. Une forme d'itinéraire
imaginaire que
je crois devoir placer en Inde, comme un voyage indien, avec de la
couleur
et des épices pour encourager les lecteurs de l'hiver, repeindre
un peu leurs mots avec une idée de safran, de l'eau ocre. J'ai réussi
à me trouver une place pour écrire, avec une lumière
qui me donne encore un peu de pâleur. Mais je me remets. J'avais
envie de commencer un dialogue avec Pasolini, un texte montage,
construit
par l'Odeur de l'Inde. Je
vais me laisser porter par mes souvenirs de ce séminaire
d'Hyderabad
où j'avais eu l'envie de devenir novice. J'essaie de me rappeler les bâtiments gris,
la chapelle, mais c'est alors Paris qui revient. Me
souvenir qu'il y avait une lumière blanche sur la Seine et que ce
soir et cette nuit-là des
flocons de neige vacillaient. Chaque flocon, chaque
mot,
raconte une
histoire de ton nom et de tes mots et dans
ma passion souffrante pour toi qui s'aiguise à mesure qu'elle s'épanche
pourtant, je meurs à mesure des lignes, comme le temps qui s'écrit.
Ce n'est que le soleil
soudain parti qui me ramène dans une Inde
refroidie, et je prendrais presque une
posture de contrition, pour rire encore.
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