Diégèse


lundi 21 janvier 2002




2002
ce travail est commencé depuis 752 jours (24 x 47 jours)
et son auteur est en vie depuis 15205 jours (5 x 3041 jours)
ce qui représente 4,9457% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










Il était facile, de Mondovi, de rejoindre la montagne, d'aller jouer un peu avec la neige molle des premières pentes, de regarder les pisteurs italiens, la tête enfoncée dans des capuches aux bords noircis par le frottement de peaux desquamées. J'ai emmené avec moi le jeune couple qui sert les petits déjeuners à l'hôtel, pour faire semblant de briser la solitude. Je goûte leur conversation que je ne comprends pas, m'évadant dans le souvenir d'une vie trop occupée, me souvenant de nos promenades pressées quand nous n'avons pas le temps de humer l'air doux, quand il faut courir et faire l'important. Et dans toute cette agitation, il n'y a pourtant que mes téléphones qui ne sonnent pas, qui ne me disent rien de toi, qui dois faire je ne sais quoi, dans cette vacance de moi que tu affectionnes. Ton souvenir rejoint l'Italie, monte et descend les pentes avec moi et le silence de la montagne devient ton silence même, qui dégorge la mémoire, qui dessale, qui sue la peine et déambule étrangement derrière mes yeux, un peu de folie. Prendre un thé trop chaud à Frabosa Soprana, endormie, déjà dans la nuit.










21 janvier















2001 2000