C'est
un dimanche de début de siècle, qu'ils célèbrent
de toute la dévastation de l'amour et leur
corps marque toutes les tempêtes,
l'Atlantique
les éclaire. Les veines de leur cou dessinent l'émotion des
méandres du Tage, mer de paille toute affriolée.
Ils ont pensé à leurs corps, debout, nus, l'un en face de
l'autre et à la stridence
légère du désir bleuté après le
sommeil. Le réveil avec le premier tram, un
rite de clochettes et de grincements, pour eux, quand leur vie
passe
le jour. Elle regarde les câbles de l'Electrico par la fenêtre.
Elle lui dit qu'un jour, elle marchera sur les câbles, dans le
faisceau d'une poursuite de théâtre.
Il
pense à elle sur les câbles. Il ne la croit pas. Il voudrait
marcher sur chacun de ses cils,
quand elle ferme les
yeux de fatigue, tout le jour, toute la nuit, immense
désir. |