Diégèse


dimanche 15 août 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

En effet, bien qu'il ne soit pas nécessaire que je tombe jamais dans aucune pensée de Dieu, pourtant, chaque fois qu'il me plaît de penser à un être premier et souverain et de tirer son idée pour ainsi dire du trésor de mon esprit, il est nécessaire que je lui attribue toutes les perfections, même si, à ce moment-là, je ne les énumère pas toutes et si je ne prête pas attention à chacune d'elles ; et cette nécessité suffit pleinement pour qu'ensuite, quand je remarque que l'existence est une perfection, je conclue à juste titre que l'être premier et souverain existe ; de même qu'il ne m'est pas nécessaire que j'imagine jamais aucun triangle, mais chaque fois que je veux considérer une figure rectiligne ayant seulement trois angles, il est nécessaire que je lui attribue ce dont on infère à juste titre que ses trois angles ne sont ni plus ni moins grands que deux droits, même si, à ce moment-là, je ne m'en avise pas précisément.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Il me semble comprendre pourquoi Descartes s'épargne dans ses Méditations la confrontation avec les autres, avec un autre, avec une autre, car rien ne saurait les distinguer de Dieu. Si je considère en effet n'importe quelle altérité, surtout la plus lointaine de moi, je ne peux préjuger de sa capacité de jugement, je ne peux faire l'injure de le rejeter dans le néant et si j'existe comme chose pensante, l'autre peut bien exister aussi, mais qui m'assure qu'il ou qu'elle est mon semblable et qui me promet qu'il n'est pas doué de perfection ? Ainsi, l'autre est-il équivalent pour moi à Dieu et cela rend compte parfaitement du seul commandement donné par le Christ aux hommes : « Aimez-vous les uns les autres ». Ce ne peut être que la seule attitude raisonnable face au mystère du monde, face au mystère de soi. Je ne sais cependant jusqu'où étendre cet amour. Je ne sais cependant si les oiseaux du parc, en face de moi peuvent en bénéficier. Mais il y a Saint François.










15 août













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