Car il se trouve
qu'elles sont
fausses, c'est-à-dire si elles ne représentent pas de choses
du tout, la lumière naturelle me fait connaître qu'elles procèdent
du néant, c'est-à-dire qu'il
n'y a pas d'autre cause à leur présence en moi que le défaut
de ma nature, qui n'est absolument pas parfaite ; si au contraire
elles
sont vraies, puisque cependant elles me donnent à voir
si peu de
réalité que je ne peux même pas distinguer ce peu-là
d'une absence de chose.
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Le
faux
viendrait donc du néant. La néantisation de l'idée
du faux, du faux lui-même, et que dit Descartes de l'idée
de faux. J'ai cru apercevoir que ce sera le sujet de la prochaine
méditation.
Le vrai et le faux pendant un mois de mai, un joli mois de mai, et Dieu
comme la pluie pendant le mois d'avril, un piètre mois d'avril.
Je
ne
peux distinguer ce qui est juste de ce qui est manifestement faux dans
la pensée de Descartes. Et
le temps passe, et c'est vrai. Il
passe, faussement.
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