Diégèse


jeudi 5 février 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Il me reste donc à accorder que je n'imagine même pas ce qu'est cette cire, et que je la perçois par le seul esprit. Je dis cette cire en particulier, car s'il s'agit de la cire en général, c'est assez clair. Mais quelle est donc cette cire qui n'est perçue que par l'esprit ? La même, bien sûr, que je vois, que je touche, que j'imagine, la même enfin que, depuis le début, je jugeais être là. Or ce qu'il faut remarquer, c'est que sa perception n'est pas une vision, ni un toucher, ni une imagination, et ne l'a jamais été, bien qu'il l'ait semblé auparavant, mais une inspection du seul esprit, qui peut être soit imparfaite et confuse, comme elle était auparavant, soit claire et distincte, comme elle est maintenant, selon que je prête plus ou moins attention à ce dont elle est constituée.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Je pense à Venise. L'air et la lumière ont cette impression de Venise. J'oublie Descartes en suivant à petits pas les trottoirs le long des canaux, suivi de tous les doges, suivi de masques grotesques de carnaval. J'imagine Venise le matin et l'agitation des vaporetti sur le grand canal. L'un transporte des gravats et l'autre se donne des airs de bande dessinée un peu sépia. Je regarde Venise, troublé jusqu'aux larmes. Le bois des bateaux de luxe pourrait refléter la peine. 
C'est cette Venise générale et particulière que je peux rassembler par l'esprit, puzzle sans ordre précis. Je voudrais rassembler quelques tesselles de marbre et de verre soufflé. La feuille d'or de Torcello pourrait me proposer l'évanouissement.










5 février













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