Semblablement, si je
juge que
la cire existe, de ce que je la touche, il
en résultera de nouveau la même chose, à savoir que
je suis ; si je le juge de ce que je l'imagine, ou de n'importe
quelle
autre cause, même chose exactement. Et cette remarque que
je fais
à propos de la cire, il est permis de l'appliquer telle quelle à
toutes les autres choses qui sont situées hors de moi. |
Que je
t'imagine ou que je te touche, tu existes par ce que je suis. J'existe
et je t'invente. Tu
existes et tu m'inventes et nos ballets de mots et de caresses ne
sont
rien d'autre que ces expérimentations de nos existences sinon par
trop incertaines.
Cette
remarque vaut pour tous ceux que nous croisons, sans aucune exception,
comme elle vaut pour le grain de cette peau là et celui-ci aussi.
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