Je
n'ai pas non plus de raison de me plaindre qu'il m'ait donné
une volonté dont le champ est plus large que celui de l'entendement,
puisqu'en effet la
volonté
ne consiste qu'en une seule chose et comme en un indivisible, sa
nature ne semble pas souffrir que quelque chose puisse lui être ôté
; et il est sûr que plus elle a d'ampleur, plus j'ai de grâces
à rendre à celui qui me la donne. |
Qu'en
est-il de ma volonté, grâce ou calamité, grâce
et calamité... Animal qui se retourne contre son maître quand
elle me mord et me terrasse. Car c'est bien ma volonté aussi qui
m'invente des troubles et des malaises, sauf à penser que ma volonté
n'a pas de relations avec mon inconscient. Alors, elle ne serait pas un
tout indivisible comme le pense Descartes et, fractionnée, je pourrais
alors la maîtriser. |