Enfin je ne dois pas
non plus
me plaindre que Dieu concoure avec moi à former ces actes de la
volonté, c'est-à-dire ces jugements, dans lesquels je me
trompe : ces actes sont en effet, en tant qu'ils dépendent de Dieu,
absolument vrais et absolument bons, et,
en moi, il y a en quelque façon une plus grande perfection à
pouvoir les former que si je ne le pouvais pas.
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De
toutes
façon, je ne dois pas me plaindre de Dieu car ce serait se plaindre
de l'amour de Dieu et et ce serait une grande vanité. Que
je me trompe ou que je ne me trompe pas n'a strictement aucune
importance,
de sorte qu'il n'y a bien que le péché contre l'esprit, le
péché contre l'amour, qui soit véritable péché.
Pleurer n'est pas un péché. Douter non plus. Mais le désespoir
?
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