Premièrement, en
effet,
je reconnais qu'il est impossible que jamais ce Dieu me trompe ; en
toute tromperie ou fraude, en effet, on rencontre de l'imperfection.
Et bien que pouvoir
tromper
semble être un indice de subtilité ou de puissance, vouloir
tromper témoigne sans aucun doute ou de malice ou de faiblesse
; ce n'est donc pas le cas de Dieu.
|
Premièrement
je reconnais que dans sa perfection, ce Dieu, ni ne me trompe ni ne me
trompe pas car l'idée même de tromperie est proprement humaine
et certes inaccessible à Dieu, en tout point, comme peut l'être
une molécule à une quatrième dimension. Penser un
Dieu malicieux est impossible, mais penser un Dieu non malicieux aussi.
|