Les personnages sont
toujours,
sont encore appelés à avoir des souvenirs, des souvenirs
d'avant, mais des souvenirs du texte, des souvenirs dans le texte et il
pourrait y avoir, y avoir vraiment, une progression dans les souvenirs,
dans les souvenirs du texte. Ce serait ainsi.
Mais je
retrouve la nostalgie des personnages, la tentation de la nostalgie.
Dès le mois de mai, les personnages étaient nostalgiques
de leur arrivée dans le texte, de la fraîcheur de leur arrivée
dans le texte. |
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Mathieu :
les écrans
ne sont plus en
panne. Ils sont notre mémoire et nous pouvons revoir
en boucle notre arrivée sur cette scène. Je suis sur le canapé,
qui est alors encore un canapé, un canapé qui va devenir
le canapé et l'on ne perçoit bientôt que les veines
de mon cou. Je ne me nomme pas. Puis c'est le dos d'un autre personnage
qui n'est pas encore nommé, qui est sur la gauche de la scène
ou sur la gauche de l'écran. C'est Gustav. Ce sera Gustav. Il
y a si longtemps, et c'est à quelques mots, c'est juste à
quelques mots. |