Diégèse


mercredi 7 octobre 2009




2009
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D.




Mais je dois arrêter les considérations générales sur l'écriture et revenir aux autres personnages. Depuis leur apparition respective, le rôle de chacun d'entre eux s'est peu à peu précisé.

Noëmie joue un rôle dans le rôle, celui de « didascalienne ». Elle doit commenter ce qui se passe, et ainsi donner sens à ce qui se passe. Elle a donc la charge d'une des premières fonctions du langage. S'agissant d'un personnage, ce qu'elle dit « se passe ». N'est-ce pas ce que l'on appelle la parole « performative »... quand dire c'est faire. Elle prouve alors que toute parole crée une réalité apparente qui n'est jamais qu'une fiction réelle.

Mathieu est l'ami tarifé. Il a choisi de faire profession d'amitié. Ancien homme politique, il a utilisé sa première semaine de voyage à confesser les raisons de sa chute. Aux côtés de Gustav, il met en pratique ce qu'il a compris du langage qui fait promesse.

Gustav est le personnage principal, ce qui est un rôle en soi dans une fiction structurée. Il a perdu la mémoire, ou plutôt il a perdu le souvenir. Cette absence le pousse vers une philosophie du temps et de l'espace. Il voyage sans se souvenir et que devient dans ce cas le voyage sinon une déambulation poétique ? Il met en scène une autre fonction du langage qui serait de faire durer l'instant.

Et moi, je suis l'auteur. Je ne suis pas l'auteur de ces personnages. Je suis moi même un personnage qui est auteur. Je voyage avec eux. Je suis à Eskişehir au nom si doux alors même que tous mes sens me disent en effet que la vie ne recule pas, ne revient pas, ne se retourne pas. Je mets donc en jeu cette fonction du langage qui est de placer la fugitivité de l'instant dans une continuité.










7 octobre







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