Diégèse
Le texte en continu
samedi 21 août 2010




2010
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« Et c'est une très curieuse grammaire, parce que le complément reste suspendu, soit dans le futur, soit dans l'indistinction, soit dans l'impossibilité de distinguer, de nommer ce qu'on écrit. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Si les vacances sont un seul et même souvenir réactivé chaque année, il s'agit donc toujours du même paysage, de la même plage, du même tronçon de route, voire du même virage et aussi du même amour. Le souvenir vaque alors dans un monde fixe où seul la vie de qui se souvient est mobile, et le corps change au souvenir indemne.
Il faudra repartir quand le moment viendra, retrouver la route et le paysage pourtant inchangé ne nous ressemblera plus.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
En français le verbe « écrire » appelle un complément d'objet direct. On peut même imaginer que les éléments du paradigme qui peuvent s'accoler au verbe « écrire » sont en nombre fini et modifiables par des qualificatifs en nombre tout autant fini : écrire un roman, une nouvelle, un essai, une encyclopédie, un traité, une note, un texte, un récit, etc. Et puis écrire un petit roman, un gros roman, un grand roman, un roman de jeunesse, un premier roman, un roman fleuve, etc.
Mais écrire sans complément, c'est comme le dit Barthes, « une bien curieuse grammaire »... Mais c'est somme toute la même opposition entre « vivre » sans complément et « vivre sa vie ».











21 août






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Qu'est-ce qu'un anniversaire en l'absence de mémoire, sinon une commémoration intime et néanmoins sociale de l'absence ? Il y a parfois aussi les paysages...
Il doit bien être possible d'extirper la vieillesse de la nostalgie dans laquelle il faudrait trop souvent se complaire pour écrire, pour écrire et pour lire aussi.


Personne, à aucun voyage, à aucune gare, ne vient me chercher jamais et porte les valises et m'entoure de ses bras et abandonne un peu, les yeux fermés, de la morgue de la vie, de son courage. Le choc des vagues de l'océan, le bruit rendu strident par les cris des enfants, inquiets et excités... ... tu t'en vas loin, sans revenir parfois, dans la voix de la voix, dans le souffle que je peux poser sur toi.