Diégèse
Le texte en continu
dimanche 29 août 2010




2010
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« Donc on ne s'arrête plus au livre, à l'œuvre comme rejeton, substitut de la lignée, on socialise à outrance l'écrire. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que c'est toujours la même chose et que c'est toujours la même histoire qui n'est pas vraiment une histoire puisqu'elle ne commence pas et qu'elle ne se termine pas et que le propre des histoires est de commencer et de finir. Ainsi, ce qui distinguerait la vie de la fiction de la vie serait cette absence de commencement et cette absence de fin. Le mot « fin » est d'ailleurs ambigu, pouvant aussi signifier l'objectif, le but. Sans fin, la vie est une fiction absurde.
Je vais te laisser là.

Tu me manques et tu me manques là comme tu m'as manqué et comme tu me manques dans ta présence, dans cette absence, dans le souvenir, dans toutes les vies.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Barthes est rarement agressif, rarement méprisant. Il utilise cependant ici le terme « rejeton » pour qualifier l'œuvre et donc le livre, les livres. Je retiens le trajet sémantique du mot « rejeton » qui le fait partir de l'univers des plantes jusqu'à la désignation métaphorique de la descendance et qui oscille entre la poésie, le langage soutenu et le parler familier qui veut qu'un rejeton évoque désormais une image un peu ridicule d'une famille aux enfants criards portant au visage la ressemblance grotesque avec leurs géniteurs. Désigner l'œuvre comme « rejeton », « substitut de la lignée », c'est tout à la fois avouer le manque et rejeter ce manque dans l'ailleurs de la caricature.










29 août






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C'est encore l'été puis ce seront les automnes, l'automne de l'été et puis l'automne de l'hiver. Tu n'es pas seul à te tromper.
Et c'est ainsi que le texte avance.



Je vois ton corps, image douce et ton corps, image douce, qui reparaît, qui se donne la lumière, qui ne pense pas. Comment crois-tu que je pourrai te dire, viens, et prononcer ensuite ce nom qui m'écorche, qui m'attriste ?