Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
vendredi 5 février 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3689 jours (7 x 17 x 31 jours) | et son auteur est en vie depuis 18142 jours (2 x 47 x 193 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,3340% de la vie de l'auteur | cinq cent vingt-sept semaines d'écriture | ||||||||
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« La
vie, c'est le fleuve de langage qui nous traverse, qui nous
entoure. C'est ça, la vie. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 16 décembre 1978 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens que la scène, cette scène, cette même scène, toujours cette même scène, cette fascination, agit comme une fin et comme un infini, dans le même temps, dans le même temps qui dure, le temps qui dure indéfiniment, ce temps qui est sa propre fin. | Je dois ainsi reconstituer tout ce qui entoure la scène, cette scène. Je reconstitue et je n'ai pour cela que quelques éléments épars, partiels, éparpillés. Je n'ai qu'un inventaire, comme un inventaire de police destiné à reconstituer une scène de crime, quelques contours qui n'ont en commun que ce temps commun. Je voudrais avoir le souvenir de la douceur de ton bras. Je voudrais avoir le souvenir du parfum de ta nuque. Je n'ai rien de cela. Je n'ai que les contours imprécis d'un paysage. Un bout de chanson et deux ou trois choses que je devine du profil de ton visage. | ||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Je retiens de Barthes, de cette citation de Barthes qui dit que la vie, c'est le fleuve de langage qui nous entoure, que la scène de la fascination amoureuse, cette scène primitive pour le roman, pour le récit, je retiens que cette scène est sans langage et que cette scène est donc, d'emblée, dès le commencement, dès son commencement et dès le commencement du désir, qui est aussi le commencement du désir d'écrire, cette scène est donc en dehors de la vie. Elle est en dehors du langage. Ce qui la définirait, ce qui la définirait, au mieux, cette scène, c'est seulement et justement cette concomitance entre le désir, entre le désir de l'autre qui est le désir de toi et le désir d'écrire qui est le désir insensé de donner un peu de vie à ce désir de toi. | |||||||||
5 février | |||||||||
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Je n'ai peut-être pas compris. | Il faudrait juste pouvoir pleurer comme ce jour-là. | La scène dure. | ... une inspection du seul esprit.... | ... au bout de la promenade lassée... | ... l'impossibilité de toute aventure. |