Diégèse
Le texte en continu
mardi 16 février 2010




2010
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L'atelier du texte
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« C'est le combat de la forme brève et de la forme longue. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 16 décembre 1978











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que le texte peut s'arrêter. Non pas mourir, non pas se clore, non pas se terminer, mais s'arrêter, s'arrêter et marquer une pause.

Mais la pause du texte, c'est encore du texte.

Puis c'est le poème qui s'arrête, ce poème continu, cette ode. Puis c'est le poème qui s'arrête un instant tout au silence de la célébration, de cette intimité silencieuse. C'était ailleurs, c'était adouci et doux. Ton corps.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Si, pour Barthes, le roman est la mise en tension de la forme brève et de la forme longue, le passage tendu d'une notation discontinue à la forme ample, mais codée du roman, comme texte long, quelle serait la forme longue des interventions détendues, si détendues qu'elles en deviennent lâches, sur les « réseaux sociaux ». Dans ce monde fait d'« alertes » sans hiérarchie où la dernière offensive en Afghanistan côtoie la dernière frasque supposée d'une starlette inconnue, dans ce monde de textes variés mais formatés, quelle serait la forme longue possible ? Dans l'histoire du « combat de la forme brève et de la forme longue », la forme brève marque tous les points possibles grâce à l'internet. Mais qu'est-ce alors que cette forme longue que je produis ?










16 février






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Ton souvenir voyageait à côté de moi, en même temps que moi, apparaissant et disparaissant à son envie sans que jamais je puisse prévenir de son irruption, de son interruption.
... il y avait ce temps où il suffisait de prononcer, de prononcer doucement, en regardant le ciel, les nuages, juste le ciel, il suffisait de prononcer le nom d'une ville, le nom d'une autre ville pour penser, pour pouvoir penser, en regardant le ciel, les nuages, juste le ciel, pour pouvoir penser qu'il était possible de faire autre chose, ailleurs.
S'arrêter, prendre des vacances, dormir encore, ne plus penser à l'esprit qui pense, se laisser envelopper par de l'air, même de l'air un peu froid et garder la pluie au creux des yeux, s'asseoir dans le coin des fenêtres. Les rencontres ne peuvent vraiment se prévoir mais le mitant du mois leur est toujours favorable.