Diégèse | samedi
31 juillet
2010 |
Le texte en continu | |
ce travail est commencé depuis 3865 jours (5 x 773 jours) | et son
auteur est en vie
depuis 18318 jours
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2010 | |
ce qui représente 21,0995% de la vie de l'auteur | |||
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Roland
Barthes - Collège de
France - séance du 8 décembre 1979 "Nous sommes plutôt semble-t-il, en tout cas de plus en plus, dans l'ère générale du ressentiment, c'est à dire l'ère pour reprendre la typologie Nietzschéenne, l'ère des prêtres,"hapt", et même des ayatollahs, qui sont donc les types mêmes du ressentiment." |
"La
pensée de l'organisation sociale de l'apparence est elle-même obscurcie
par la sous communication généralisée qu'elle défend. Les spécialistes du pouvoir du spectacle, pouvoir absolu à l'intérieur de son système du langage sans réponse, sont corrompus absolument par leur expérience du mépris et de la réussite du mépris, car ils retrouvent leur mépris confirmé par la connaissance de l'homme méprisable qu'est réellement le spectateur." Guy Debord dans son film "La Société du spectacle" |
Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | ...puis ce que j'écris. |
L'été
n'est pas un éloignement du monde mais un éloignement de la
communication forcenée sur le monde, une césure dans le flux continu du
commentaire. Mais cet éloignement produit un effet paradoxal et les
"nouvelles", devant parcourir un espace de temps plus grand pour être
perçues, en deviennent dans leur banalité même plus fortes, plus
inquiétantes dans leurs habits d'abrutissement. |
Barthes
qui évoque "l'ère généralisée du ressentiment" et Debord qui dénonce
"le système de la sous-communication généralisée" au sein du "système
du langage sans réponse" commentent aujourd'hui mon actualité, quand la
parole politique du pouvoir se fait profération, cette profération par
essence sans réponse et, qui pour sa plus large part, demeure sans
conséquence factuelle sinon celle de façonner patiemment "l'ère
généralisée du ressentiment", cette guerre du chacun contre chacun. |
Et puis tu es là. Ainsi nous nous voyons et je vois ta bouche et je vois tes yeux dans leur éloignement, dans leur proximité, et cela ne change rien et tes yeux me manquent et ta bouche m'évanouit. |