Diégèse | mercredi
16 juin
2010 |
Le texte en continu | |
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travail est commencé
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auteur est en vie
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2010 | |
ce qui représente 20,9052% de la vie de l'auteur | |||
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Roland
Barthes - Collège de
France - séance du 1er décembre 1979 « Le rapport est là. L'auteur qui compte, pour moi qui veux écrire, ça va devenir comme un signe de moi-même. Je vais m'en servir comme d'un signe de moi-même. » |
Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | ...puis ce que j'écris. |
Je
retiens que la diégèse se penche sur la diégèse. Quand je dis que « le temps
diégétique est par nature inassimilable au temps qui passe, insoluble
dans le temps qui passe »,
je dis aussi, je dis encore que le temps de la diégèse est une fiction,
l'irréel absolu. Ainsi le lecteur, parce qu'il faut bien qu'il fasse
semblant de comprendre, tâche de raccorder des événements épars à une
chronologie plausible. Mais le lecteur ne fera jamais que faire
semblant de comprendre car le texte, comme l'inconscient, ne connaît
pas de chronologie car par essence la diégèse est « achrone ». |
Il
y aura peu d'auteurs qui comptent, que j'ai rencontrés, dont j'ai
vraiment rencontrés les textes. Ceux-là, il ne sera pas
possible de les
distinguer de leurs textes. La voix de Barthes est le texte de
Barthes
et celle de Duras est le texte de Duras. Depuis longtemps, Barthes et
Duras fonctionnent ainsi « comme des signes de moi-même » au delà de la
lecture de leurs textes, dans une sorte de protection de dieux mânes
littéraires qui cependant ne me dit rien du texte à écrire et qui,
comme le font les dieux, laisse dans le doute d'une prière littéraire
fervente mais hasardeuse. |
La lumière vient oser ce que je n'ose pas. La lumière vient oser la caresse que je n'ose porter à ton cou. Elle choisit le lieu le plus tendre et se fait douce où ma bouche serait féroce. |