Je
retiens que l'écriture, à cette période de l'année, se fait douce et
désabusée. Il y règne
une sorte de tendresse sourde et calme, une
manière de frustration morne que l'on pourrait définir comme
post-post
romantique ou peut-être seulement romantique. Ou peut-être que c'est
seulement une impression.
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« Le désir d'écrire comme
seul désir », dit Barthes. La phrase est ambiguë. Je
peux la comprendre ainsi : le désir d'écrire abolit les autres désirs,
les recouvre, les précède. C'est le seul vrai désir. Mais je peux
aussi la comprendre autrement : de tous les désirs, il ne
me reste plus
que le désir d'écrire. Je peux aussi ne pas choisir entre les deux
interprétations et les vivre ensemble en même temps.
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Le
silence s'approfondit jusqu'au silence véritable. Tu
vas te réveiller. Puis ce sera la fin de la nuit. Puis ce sera la fin. |