Diégèse
Le texte en continu
samedi 6 mars 2010




2010
ce travail est commencé depuis 3718 jours (2 x 11 x 132 jours)
et son auteur est en vie depuis 18171 jours (33 x 673 jours)
ce qui représente 20,4612% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










« le désir des fragments, la hantise d'écrire par fragments, ce qui veut dire que je ne veux pas classer ce que j'écris. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 13 janvier 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que le texte recule devant toi. Il ne recule pas devant ton évocation et il pourrait même aller loin dans l'évocation de toi. Il recule devant ton apparition, ton surgissement car il y a de la violence dans cette apparition et il y a de la violence dans ce surgissement.
Pendant la nuit, toute la nuit, le sommeil fragmenté de mon désir aurait écouté ton souffle, devinant trop près de moi, devinant trop loin de moi la puissance irradiante de ton corps. J'aurais pris ta main, doucement et sans espoir.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Et je retiens de la phrase de Barthes, cette troncature du cours de Barthes, cette approximation, je ne retiens encore que le mot « hantise. » Pour « hantise », dans Wikipédia, je trouve la définition suivante : « La hantise correspond à une situation qui donne l'impression d'une présence autre. » En cela, c'est une phobie mais c'est aussi un désir. Ainsi, l'écriture par fragments vaque-t-elle entre la crainte et le désir, la crainte de ne pas pouvoir écrire, ni savoir écrire et le désir d'écrire, la nécessité d'écrire. Ce serait cela le fragment et ce serait cela l'assomption du fragment, le poème.










6 mars






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Je penserais un peu à toi avant d'en mesurer l'inamovible inutilité. C'est ainsi qu'ils doivent continuer.
Le texte ne veut pas, ne veut surtout pas se coller au monde, imiter le monde. Les fenêtres, toutes les fenêtres. Restent donc les seuls jugements dans lesquels il me faut prendre garde de ne pas me tromper.

Quand je pense à toi et que je revois en effet ta silhouette, qui passe en m'ignorant doucement sans presque y penser, je ne sais plus que dire de toi. Je n'ai pas pensé à toi de tous ces jours. Sans appel, sans signe, j'ai oublié que tu pouvais surgir et m'imposer de te reconnaître