Diégèse
Le texte en continu
dimanche 7 mars 2010




2010
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« Il n'y a pas en France actuellement de forme poétique, pour en rester à la poésie, suffisamment populaire pour accueillir le désir de production. »
(contrairement au Japon qui a le haïku)

Roland Barthes - Collège de France - séance du 13 janvier 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que tout est déjà là, et toi et le poème, et le manque de toi et le manque du poème, qui est le manque de toi, encore.
Le matin, angoisse pure, peinant à éclairer nos corps défaits. Le matin, nos corps éloignés, striés de lumière. Ce matin nos corps apeurés d'amour.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Est-ce que Barthes pourrait encore dire cela en 2010, « qu'il n'y a pas en France de forme poétique suffisamment populaire pour accueillir le désir de production ? » Depuis 1979, il y a eu le slam. Le slam est-il cette forme poétique attendue ? C'est une forme poétique. Est-elle populaire ? Elle l'est. Pour autant, j'ai le sentiment que Barthes trouverait que le slam n'est pas suffisamment fort car il ne s'oppose pas si radicalement aux forces de la production médiatisée. Mais je peux me tromper.










7 mars






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Comment sera désormais le monde sans toi ni le souvenir de toi ? Et la mélancolie est l'ultime tentation de tout personnage.
Car il y a le rythme des mots, car il y a le rythme, la prosodie et les didascalies, ce qui prend la forme de didascalies, ne prend vraiment son sens que lorsque les mots sont lus à voix haute, lorsque les mots écrits sont prononcés et reprennent la vie qui est leur première vie, celle d'être des mots que l'on prononce et que l'on choisit aussi pour leur sonorité et non seulement des mots écrits, des mots que l'on écrit et puis qu'on lit, des mots que l'on ne prononce pas.


Je n'avais jamais imaginé que tu puisses me suivre ou me précéder dans cette errance italienne un peu douce, au désespoir un peu voilé...
... je me rappelle, ému, qu'il y a encore peu de temps, tu comptais les étoiles du plafond de ma chambre.