Diégèse
Le texte en continu
vendredi 19 novembre 2010




2010
ce travail est commencé depuis 3976 jours (23 x 7 x 71 jours)
et son auteur est en vie depuis 18429 jours (3 x 6143 jours)
ce qui représente 21,5747% de la vie de l'auteur
cinq cent soixante-huit semaines d'écriture
hier

L'atelier du texte
demain










« C'est précisément parce que je peux hésiter entre deux désirs entre lesquels il faudra que je finisse par choisir que je peux par exemple subir un blocage très long. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 5 janvier 1980











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens une hésitation entre l'absence et la présence, entre cette présence et cette absence qui font que le temps est une éternité, qui font que l'amour efface tout le temps de l'amour.
Je range le long des routes les bornes du souvenir qui ne disent plus rien du temps, qui ne disent plus rien de toi.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Et s'il suffisait de ne pas choisir entre deux désirs d'écriture, le continu et le discontinu, pour ne plus subir de « blocage très long » ? Qu'est-ce que ce blocage ? Pour Barthes, ce n'est pas un temps sans écriture mais un temps de « multi écriture ». Il écrit ses cours. Il écrit des articles, des chroniques pour les journaux et il écrit son « Journal de deuil » et ses « Incidents ». Et pour Barthes, c'est devenu un blocage éternel.










19 novembre






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Il n'est question que de temps et tout le reste n'est que fiction. Il y a ce mouvement de l'œil qui te fait sourire.
Je sais tout à coup pourquoi je n'aime pas, pourquoi je ne supporte plus le terme « public » au sens de « public de théâtre » ou plus largement « public de cinéma ». Ils ont déjà oublié. Dès lors, esprit, cerveau, nerfs, douleur, peine, plaisir, mouvement, désir, que faisons-nous de ce composé instable, si explosif que, dans le meilleur des cas, on ne peut parvenir à le maintenir qu'une petite centaine d'années ? Mais je ne vois aucun signe. ... je ne sais plus rien d'aucun monastère. Tu ne me donnes que du bonheur, du malheur, trop d'attente, trop d'espoir et je reviens tard le soir, il fait froid... Plusieurs fois, dans la journée devenue maussade de ton absence, les larmes sont venues...