Diégèse
Le texte en continu
dimanche 17 octobre 2010




2010
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« Car en effet paradoxalement, cet orgueil de l'écrivain peut être, si je puis dire, modeste. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je pourrais ne retenir parfois qu'une préciosité stylistique que j'avais oubliée et que j'oublierai encore certainement mais qui, au moment d'écrire, me semble soudain indispensable, comme contenant la quintessence modeste de l'écriture, de l'écrire, du désir d'écrire. Et je remarque qu'à chaque fois, il s'agit d'une tournure qui peut passer pour une maladresse, qu'il s'agit d'une phrase dont on pourrait considérer qu'elle est fautive. Ce qui m'arrête aujourd'hui, que j'aime et que je considère, c'est le « et » dans « Comment vas-tu si loin de moi et dans le sable du désert ».
Et je cesse de t'imaginer et je ressens soudain cette idée de toi, celle qui vient parfois se poser près de moi, un peu.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Ce qui, avec Barthes, peut être modeste dans l'orgueil de l'écrivain, c'est la forme, c'est la quantité. Je peux ainsi être fier d'un mot, voire, dans le poème, d'une respiration, de cette suspension.










17 octobre






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Je suis en Grèce et je suis seul. Rien n'est jamais conséquent de rien.

Est-ce que les personnages se souviennent ? Il y a dans la mémoire des peuples des caches sombres, dans la mémoire de tous les peuples et dans celle de toutes les nations.

Je descends les quelques kilomètres qui vont à la mer. Je te vois, avant de te voir... Comment vas-tu si loin de moi et dans le sable du désert ?