Diégèse | |
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jeudi 14 avril 2011 | |
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2011 | ||||
ce travail est commencé depuis 4122 jours (2 x 32 x 229 jours) | et son auteur est en vie depuis 18575 jours (52 x 743 jours) | ||||||||
ce qui représente 22,1911% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | |
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L'atelier du texte | demain | |||
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Ce qui s'écrit | |
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La maxime du jour |
La
coquetterie est le fond de l'humeur des femmes. Mais toutes ne la
mettent pas en pratique, parce que la coquetterie de quelques-unes est
retenue par la crainte ou par la raison. François de La Rochefoucauld - Maximes |
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Daniel | Il en va du sentiment envers les personnages comme du sentiment envers la mort. Il est admis que les personnages n'existent pas vraiment comme il est admis que la mort est réelle. Cependant, les personnages font merveilleusement semblant d'exister quand nous singeons l'éternité. | |||||
Le parti pris publicitaire | |
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Que
signifie la phrase, à la fois assertion et slogan,
projetée sur le slip dont ce film fait la publicité ? Underneath it all I am still a man.
On soupçonne le jeu de mot. L'expression figée « underneath it
all » ne
signifie pas ici « en dessous de tout » mais est utilisée à
peu près en
anglais comme l'expression figée « au fond » en français.
L'assertion
joue donc bien sur le signifiant et le signifié car la jeune femme, au fond et en dessous de tout,
est toujours un homme, qui porte des sous-vêtements « hom, »
marque à la
virilité homonymique. Ainsi, ce que souhaite dire ce film, c'est que,
contrairement à l'adage, l'habit fait le moine, au fond. Soit. Il demeure cependant étonnant de faire la promotion de sous-vêtements masculins en montrant une jeune femme supposée être un travesti. L'argument dramatique, qui se veut comique, de l'homme qui découvre que sa conquête est au fond, un homme est usé. Cependant, à l'ordinaire, l'homme qui comprend sa méprise, grimace, hurle, est pris de panique. Ici, le jeune homme alangui ne semble pas surpris et ne perd pas la sorte de sourire entendu, un peu crispé, qu'il arbore depuis le début du film, et même il accentue ce sourire, déclenchant chez sa protagoniste un battement de cils évocateur. C'est alors que l'on remarque la chanson des Bee-Gees qui sert de bande sonore : More than a woman... more than a woman to me... plus qu'une femme pour moi, chante inlassablement Barry Gib depuis la fin des année 1970, avec une voix de fausset qui, à mieux l'écouter, est assez ridicule. Mais peu importe. Ainsi, cette jeune femme serait-elle plus qu'une femme, réactivant de façon inattendue le mythe de la castration... et la voix de fausset devient celle d'un castrat. Le jeune homme, par une interprétation freudienne hasardeuse, est confronté au véritable objet du désir grâce à cette femme... augmentée. Cependant, rien ne nous assure que ce jeune homme ne soit pas une femme, au fond. Car formellement, l'échange de rôles en miroir voudrait qu'il soit en porte-jarretelles. |
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14 avril | |
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Mais personne ne pense poser ce genre de questions aux personnages. | |||||||||
2010 | |||||||||
... dans le cinéma comme dans les arts, plus généralement, ce qui me fatigue, ce qui me fait bailler, ce sont les « cultures » qui se griment en théorie, « cultures » qui ne sont le plus souvent que quelques souvenirs maladroitement alignés de choses vues, une sorte de « Bouvard et Pécuchet » de l'esthétique. |