Diégèse | mercredi
2 février 2011 |
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ce
travail est commencé
depuis 4051
jours (4051 = nombre premier) |
et son
auteur est en vie
depuis 18504 jours (23 x 32 x 257
jours) |
2011 | |
ce qui représente 21,8926% de la vie de l'auteur | |||
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Le ridicule
déshonore plus que le déshonneur. François de La
Rochefoucauld - Maximes -
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Ce qui s'écrit
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Noëmie |
Je
me souviens que nous étions ce jour-là en Italie à Pavie et que ton
sourire conjurait ce que murmurait le nom de la ville, car nous vivions
de ce présent qui filait en passé, de ce présent qui se défile. |
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Il s'agirait ici de
construire un film à partir d'une phrase dans une sorte d'expansion
sémantique à rebours. La phrase apparaît à la fin du film, qu'elle
conduit, et même davantage, dont elle est le destin : un agent Transilien SNCF chez vous.
Cet agent métonymique, c'est le site internet de la SNCF en
Île-de-France. Ainsi, la destination finale du film, qui est cette phrase, corrompt le film entier. Tout tombe à plat, l'humour, l'absurde, la dérision et le spectateur est presque gêné, embarrassé par ces personnages hors situation. L'idée est déplaisante : un contrôleur à la sortie des toilettes. Que boit-il ? Du chocolat. L'idée est déplaisante : un contrôleur suit votre fils adolescent aux toilettes et le regarde "d'un drôle d'air". Il a le visage curieusement poudré. Et votre fils est lui outrageusement maquillé. La voix du contrôleur est déplaisante aussi, et le ton, et la pause. Dès lors, qui pourrait avoir envie d'avoir un agent Transilien chez soi ? Personne, à l'évidence mais c'est que l'on n'a pas le choix. Travail, école, horaires... prendre le Transilien, qui est le nom de publicité pour "train de banlieue", c'est habiter ou travailler en banlieue et se déplacer par obligation. Ainsi, Transilien signifie aliénation. Et c'est bien ici, par une sorte de retour en force du réel refoulé, une forme d'aliénation par les horaires qui est mise en scène. C'est à se demander même si l'Agent en question est encore humain. "Les Transiliens - Aliens" sont parmi nous dit le film, qui se cale sur le burlesque de science-fiction et demeure curieusement suspendu, sans donner de réponse à la question posée. Le spectateur ne saura pas s'il reste du chocolat et attend donc la chute, qui viendrait d'une autre publicité, qui, elle, ferait voyager ou qui donnerait une bonne claque aux mauvaises odeurs. |