Diégèse




vendredi 28 janvier 2011



2011
ce travail est commencé depuis 4046 jours (2 x 7 x 172 jours) et son auteur est en vie depuis 18499 jours (13 x 1423 jours)
ce qui représente 21,8715% de la vie de l'auteur cinq cent soixante-dix-huit semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit

La maxime du jour Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Gustav Je leur parlais et je jouais. Je ne parlais pas et je jouais encore. Je partais, je jouais, j'arrivais, toujours je jouais et je n'avais pour sortir du jeu, de ce jeu incessant, de ce sur-jeu qu'une possibilité : la folie ou l'amnésie.
Le parti pris publicitaire





Il faudrait regarder tous les films de cette campagne pour les magasins de la chaîne de supermarchés Fakta et il faudrait parler danois. Mais il n'est pas nécessaire de parler danois mais alors il est indispensable de lire l'anglais. Si l'on ne comprends pas le danois et si alors on ne lit pas l'anglais, il n'est pas certain et il est même improbable que l'on comprenne ce qui se joue entre cette cliente et ce caissier qui sont l'une, une cliente et l'autre, un caissier... de supermarché.
Cette campagne présente des situations absurdes lors du passage aux caisses des supermarchés Fakta sur le mode des caméras cachées. C'est pourquoi le visage des autres protagonistes est flouté, signalant qu'ils représentent le réel ou la réalité.
Et ce n'est pas mal vu. Le « passage en caisse » est bien une scène dont on sait parfaitement quand elle commence et quand elle finit. L'attente dans la queue est comme une attente en coulisse et soudain, on y est, le suspense est immense, il va se passer quelque chose... il ne se passe rien. Il se passe quelque chose, une étiquette manquante, un produit non référencé, la carte bancaire qui ne fonctionne pas.... Mais, en fait, et même quand il ne se passe rien, il se passe toujours quelque chose, qui est de l'ordre de la sympathie ou parfois de l'animosité, plus ou moins d'empathie avec la caissière, avec le caissier. Cette publicité intelligente et sans doute un peu trop, paradoxalement, cherche à vendre qu'il ne se passera rien, que cela ne prendra que cinq minutes, cherche à vendre que tout va bien se passer et confirme ainsi le caractère profondément angoissant qui consiste à « passer à la caisse ».
Mais cette publicité est mensongère car il se passera toujours quelque chose et même quand il ne se passera rien et même avec une caisse automatique car c'est bien qu'il y a transaction et qu'une transaction n'est jamais parfaitement réglée et qu'elle n'est jamais parfaitement juste ni satisfaisante et qu'elle est toujours frustration.
D'ailleurs, ce film publicitaire le dit clairement : la caissière, et ici le caissier, ne sont pas à vendre.












28 janvier






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Il ne s'agissait pas de sortir pour parler, il ne s'agissait pas de sortir pour comprendre, il s'agissait surtout de sortir pour se taire... ... et je ne sais pas non plus s'il se trame quelque chose ou s'il ne se trame rien.
Ça dit quoi aujourd'hui, le bruit de dehors ? ... parce qu'ils sont avides de voir la poussière sur la tête des indigents
et qu'ils détournent les ressources des humbles... (Amos)
Ce que tu prends pour moi est une chose corporelle indistincte et ce que je prends pour toi s'échappe à chaque instant.












2010