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Ce
qui s'écrit |
Noëmie
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Je
me suis promenée dans le Parc André Citroën, étouffant
dans les serres un peu sales, n'essayant même plus de déplacer
les sièges scellés dans le sol. J'avais apporté avec moi
quelques journaux qui me rappelaient que l'été
se fracassait là-bas sur la violence. Et dans la chaleur forte des
serres, à proximité pourtant de la fraîcheur des enfants jouant avec
les fontaines, j'ai rêvé.
Dans
toutes ces guerres et dans toutes ces révolutions, au cœur des
manifestations et au cœur de leur répression, il y a pourtant, j'en
suis certaine, des histoires d'amour, du manque désolant, du manque
plein de désolation. Et s'il s'agissait de prouver cela, je pourrais sans doute
faire
la révolution...
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Mathieu
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Le
manque c'est aussi le manque de ce l'on a cru avoir un jour, dans
l'incrédulité du jour et que l'on n'a plus, de façon certaine. Alors, la mémoire se
déclenche, produit du souvenir, sait qu'elle produit du souvenir.
Et je me souviens de nos
baisers qui s'effacent. La mémoire se trouble, palliatif incertain
et peu fiable.
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Gustav
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L'amour,
le manque... Je ne sais pas si cela existerait encore si je n'étais submergé
par les préjugés. Mais je sais que je recommencerai
dès que cela sera possible.
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Daniel
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Vous
faites de la littérature. C'est bien. Mais vous devez savoir que la littérature, c'est aussi ce que l'on
n'apprend pas.
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