Diégèse








mercredi 18 avril 2012



2012
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Ce qui s'écrit











Gustav Parfois, au printemps, j'ai même l'impression, au delà de ce trouble qui m'a pris et qui fait que je ne me souviens pas, l'impression fugace que je me souviens. Le printemps me porte au passé. Car on voudrait que le printemps soit la saison du renouveau mais c'est bien la saison du souvenir. C'est cela le trouble de la vie, se souvenir et me souvenant je me souviens de désespoirs qui n'étaient pas feints et qui me portaient même sur les nerfs. Et je devine alors que ce n'est pas, comme on le croit parfois, la certitude d'être mortel qui rend humain mais bien, et c'est ce qui distingue l'homme, de pouvoir, dans sa fragilité mortelle, dans sa faiblesse printanière, concevoir l'éternité et la toute puissance. Il suffit pour cela d'apercevoir sur l'arbre le bourgeon dru et tendre.
Mathieu Cela n'est possible que si l'on est seul. Mais tu ne te rappelles pas et surtout pas la solitude car il est difficile de se rappeler la solitude, même quand on n'a pas perdu comme tu l'as perdu, le souvenir. Ainsi, ce qui était pour toi un souvenir d'éternité n'est pas un souvenir, mais une fausse réminiscence. Je sais que je ne devrais pas te dire cela mais, pourtant, je n 'en ai pas mauvaise conscience.
Noëmie Je fais aussi des expériences printanières. La première expérience est celle de la surprise. Je marche dans la rue. Je ne me doute de rien. Soudain c'est le printemps. C'est particulièrement frappant en Norvège quand il suffit de parcourir quelques kilomètres pour changer de saisons. C'était ainsi en Syrie, au printemps.
Daniel J'ai parfois l'impression que les personnages pourraient faire des rencontres et ce sont peut-être les matériaux, les matériaux printaniers qui donnent ces pistes de rencontres, de rencontres trouvées et de rencontres perdues. Mais cela retombe vite car les personnages ne peuvent se rencontrer davantage qu'ils se sont rencontrés, dans le texte, sur la scène du texte.
Mais ce ne sont que des fantasmes de « non-lecteur » car le lecteur est libre, lui, de les faire se rencontrer comme il le veut.










18 avril







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Je n'ai pas mauvaise conscience. Mais c'était pour toi, pour que cette fausse réminiscence soit soudain ton souvenir.
C'est peut-être que les matériaux, les matériaux printaniers donnent des pistes de rencontres, de rencontres trouvées et de rencontres perdues et que les personnages ne peuvent se rencontrer davantage qu'ils se sont rencontrés, dans le texte, sur la scène du texte.
Et pourtant, c'est bien ce qui distingue l'homme de pouvoir, dans sa fragilité mortelle, dans sa faiblesse, concevoir l'éternité et la toute puissance.
Je ne me doute de rien. Je me souviens de désespoirs qui n'étaient pas feints et qui me portaient sur les nerfs. Mais ce ne sont que des fantasmes de « non-lecteur ».








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On voudrait que le printemps soit la saison du renouveau mais c'est la saison du souvenir. Il est difficile de se rappeler la solitude.