Diégèse |
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vendredi
27 avril 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4501 jours (7 x
643 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18954 jours
(2 x 36 x 13 jours) |
ce
qui représente 23,7470% de la vie de l'auteur |
six
cent quarante-trois semaines d'écriture |
hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Noëmie |
C'est
le jour du retour. Demain nous devrions être à Paris laissant la
Norvège pour revenir vers les soubresauts français et je sais qu'il faudra supporter
longtemps ces idées brunes et moches qui
traînent et salissent les murs d'une tête si ridicule, d'une
tête de massacre que l'on croyait vraiment oubliée.
Je regarde les magazines qui traînent dans la chambre de l'hôtel
d'Oslo. Je
ne regarde les magazines que pour traquer les oxymores et je sais qu'en
l'oxymore je cherche une métaphore de l'amour, qui est aussi alliance
de contraires. Les magazines norvégiens parlent d'un massacre. Je
cesse. Je rentre. |
Gustav |
C'est une journée sans jour.
Cela aussi est un oxymore. Je sais qu'il nous faudra résister davantage,
qu'il nous faudra devenir résistants dans cette
résistance.
C'est dans toute l'Europe que les têtes de massacre vont vouloir
massacrer. |
Daniel |
Nous
quittons la Norvège, demeurant dans l'oxymore de l'amour sans amour, de
la journée sans jour. Je vais continuer d'écrire même si tout cela, chaque jour, à
chaque mot, peut
s'arrêter car l'écriture est infinie et ne peut pas être maîtrisée
« par moi, qui suis fini. » C'est donc parce que
l'écriture est infinie qu'elle se finira. Moi
qui
suis fini, je n'ai pas accès à l'infini... Moi qui suis une copie comment pourrais-je donc reconnaître
l'original ? |
Mathieu |
Tu n'es pas
une copie et nous
n'avons pas de problème. Cette histoire, notre
histoire est bien originale mais c'est seulement une histoire banale. |
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27 avril
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2001 |
2000 |
C'est une histoire banale.
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Je
garde l'expression « journée sans jour. » |
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Nous n'avons pas de
problème. |
Résister,
résistance, résistant. |
Moi
qui
suis fini, je n'ai pas accès à l'infini... |
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... il faudra supporter
longtemps ces idées brunes et moches qui
traînent et salissent les murs d'une tête si ridicule, d'une
tête de massacre que l'on croyait vraiment oubliée. |
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Comment reconnaître donc
l'original ? |
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2011 |
2010 |
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Je
ne regarde les magazines que pour traquer les oxymores et je sais qu'en
l'oxymore je cherche une métaphore de l'amour, qui est aussi alliance
de contraires. |
Tout cela, chaque jour, à
chaque mot, peut
s'arrêter car l'écriture est infinie et ne peut pas être maîtrisée "par
moi, qui suis fini". |