Diégèse | |
|
|
|
|
|
|
|
|
samedi 7 janvier 2012 | |
|
|
|
2012 | ||||
ce travail est commencé depuis 4390 jours (2 x 5 x 439 jours) | et son auteur est en vie depuis 18843 jours (3 x 11 x 571 jours) | ||||||||
ce qui représente 23,2978% de la vie de l'auteur | |
||||||||
hier | |
|
|
|
L'atelier du texte | demain | |||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce qui s'écrit | ||||
Daniel | Je
lis dans Nice Matin que deux
avions d'Air France n'ont pas pu atterrir hier soir à cause du vent
trop fort. J'avais remarqué le vent secouant les arbres du jardin de la
villa. Je n'ai pas entendu la stridence des moteurs des avions au
moment où le pilote a remis les gaz. Je ferme les yeux et j'imagine un film. Successivement le regard du pilote et celui du copilote, le regard de passagers et celui du personnel navigant, le regard de personnes, hommes et femmes, divers, qui attendent des passagers dans l'aéroport. Ces regards sont filmés chacun quelques secondes. La bande-son est le bruit des moteurs de l'avion tel qu'il est perçu dans la cabine. Jamais au sol. Le regard mais pas seulement le regard, le souvenir du regard aussi et comment filmer le souvenir quand le souvenir ne connaît pas la durée. Le film s'arrête. Je ne suis pas entré dans cette situation, dans ce récit et je trouve que cela m'apaise à mesure que j'écris ces lignes. La scène est angoissante. L'écriture de la scène ne l'est pas. Car l'espace du texte n'est jamais l'espace de la scène. Je ne sais en fait jamais ce qui pourrait angoisser dans l'écriture. Il y a cette rue et puis juste après cette rue la mer et des rochers noirs. C'est angoissant et ce n'est pas angoissant. Je découvre les allées et venues, les promenades le soir. C'est angoissant car c'est toujours la même chose. |
||||||||
Mathieu | J'ai entendu le vent. Je ne sais rien des promenades. | ||||||||
Gustav | Je ne me souviens ni du vent ni d'aucune des promenades, si je me suis promené. Mais je peux me souvenir de la scène. | ||||||||
Noëmie | Je voulais voir les avions. C'est assez courant à Nice qu'il ne puissent y atterrir. La taxi m'a emmenée sur une colline. Je n'ai rien vu ni même entendu. Mais le vent était le vent. | ||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7 janvier | |
|
|
|
|
|
|
||
2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 |
C'est ainsi que je suis entrée dans ce récit, dans cette situation... | Je trouve que cela m'apaise. | |
Car l'espace du texte n'est pas l'espace de la scène. | |
|
|
Je découvre les allées et venues, les promenades le soir. | Un an après, c'est la même chose | Pas seulement le regard. |
|
|
|
|
|
|
|
|
2011 | 2010 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Il y a cette rue et puis, juste après cette rue, la mer et des rochers noirs. | Car le souvenir ne connaît pas la durée. |