Diégèse








mardi 10 janvier 2012



2012
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hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Mathieu Depuis que je joue le personnage, j'ai joué de temps en temps un personnage amoureux et j'ai été, dès lors, un amoureux déçu, pétri de manque et de nostalgie de cet amour qui n'a jamais vraiment été là. J'ai joué un personnage sans corps qui connaissait le désir sans connaître le plaisir.
Mais je me souviens que tu peux revenir et revenir en furie et marteler ma raison et je retiens alors que le corps affleure, qu'il ne pourrait se faire oublier.

Je me promène seul dans les rues de Nice, sans te chercher et je vois. Hier soir, une femme, personnage remplaçant, traversait la rue devant moi, avec des cheveux fatigués, des yeux fatigués et toute la fatigue dans son allure, dans son déplacement, dans sa posture, dans ses vêtements qui avaient mimé la fatigue du corps et la fatigue des gestes. Je pourrais être comme cette femme et même cette femme ou bien choisir encore d'être ce ciel bleu qui se donne avec passion.

Toutefois, je sais que ce trouble, cette déréliction passagère viennent de ce baiser presque chaste qu'en rêve tu m'as donné. Je ne suis pas certain de qui, dans ce rêve, tu étais, mais je sais que j'étais, moi, en tout cas, si je me suis persuadé quelque chose.
Noëmie Quant à moi, je sais que tu as un corps, si je ne suis pas certaine que tu as des sens.
Daniel « j'étais, moi, en tout cas, si je me suis persuadé quelque chose. » C'est Descartes, non ?
Mathieu Les Méditations métaphysiques
Gustav Je pensais que je devais jouer, moi, l'amoureux déçu. Je ne joue plus.










10 janvier






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Tu n'as jamais vraiment été là. Quant à moi, je sais que tu as un corps, si je ne suis pas certaine que tu as des sens.
Hier soir, une femme, personnage remplaçant, traversait la rue devant moi, avec des cheveux fatigués, des yeux fatigués et toute la fatigue dans son allure, dans son déplacement, dans sa posture, dans ses vêtements qui avaient mimé la fatigue du corps et la fatigue des gestes.
J'étais, moi, en tout cas, si je me suis persuadé quelque chose. ... revenir en furie, marteler sa raison... Le ciel bleu pourrait bien se tisser aussi, se donner avec passion. Je ne connais que le désir. ... avant, vite, que tout cela ne s'arrête et qu'il ne reste que le souvenir d'un corps qui n'a jamais été vraiment assoupli au plaisir.








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J'avais pourtant apporté ma colère, tu n'en voulais rien savoir. Je retiens que le corps affleure, qu'il ne pourrait se faire oublier.