Diégèse |
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dimanche
15 juillet 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4580 jours
(22
x 5 x 289 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19033
jours
(7 x 2719 jours) |
ce
qui représente 24,0635% de la vie de l'auteur |
deux
mille sept cent dix-neuf semaines de vie |
hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel |
C'est
ainsi que je passe ma vie avec des personnages, toute ma vie, toute ma
vie d'ici. Il se peut même que je les ai créés. Cependant, bien
qu'ils
soient des
personnages, ils me sont aussi étrangers que peuvent l'être de
proches amis, dont les actes et les pensées me sont presque toujours
cachés et que je ne vois qu'entre de longues éclipses pendant
lesquelles ils mènent une vie à jamais mystérieuse. Que font-ils
quand ils ne parlent pas ? Qui peut m'assurer qu'ils existent bien
encore en dehors de leur parole, en dehors du langage ? C'est cela
que je me demanderai toujours. |
Mathieu |
Il ne faut pas utiliser
le mot toujours.
C'est un mot qui n'a pas de sens, qui n'a pas vraiment de sens. Quand
ils ne parlent pas, quand nous ne parlons pas, nous sommes absents. C'est peut-être une
absence,
un court état d'absence... C'est peut-être ce que l'on appelle une
éclipse. |
Gustav |
Il est
possible d'utiliser le mot toujours.
On l'utilise par approximation et par généralisation. Par exemple, je me souviens du bruit
de
l'eau de la lagune vénitienne sur les quais, qui était comme tous les
bruits
que fait l'eau sur tous les quais, mais qui est devenu, sur tous les
quais,
le bruit de la lagune de Venise, désormais. C'est cela qui dit toujours. L'idée,
voire le concept de souvenir s'approche d'une autre idée, d'un autre
concept, qui serait celui de l'éternité. Toujours. |
Noëmie |
Quand on est
enfant, on croit que tout est depuis toujours en place et que c'est
sans doute pour échapper aux mouettes que tous les pigeons de Bretagne
se sont réfugiés à Redon, agglutinés aux reliefs
des touristes des cafés, picorant les miettes de sandwichs défraîchis,
préparés avant la fête et il y a encore quelques pétards
qui veulent les réveiller. Et cet instant fugitif, de toute
éternité, aurait été toujours
là et pour toujours. C'est
aussi cette permanence qui fait que l'autre n'est donc pas l'autre
absolu mais le même, absolu, absolument le même. |
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15 juillet |
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2002 |
2001 |
2000 |
Je me souviens du bruit
de
l'eau de la lagune sur les quais, qui était comme tous les bruits
que fait l'eau sur tous les quais, mais qui est devenu, sur tous les
quais,
le bruit de la lagune de Venise, désormais. |
Il ne faut pas utiliser
le mot toujours. |
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C'est peut-être une
absence,
un court état d'absence... |
Il n'est donc pas
l'autre
absolu mais le même, absolu, absolument le même... |
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C'est
sans doute pour échapper aux mouettes que tous les pigeons de Bretagne
se sont réfugiés à Redon, agglutinés aux reliefs
des touristes des cafés, picorant les miettes de sandwichs défraîchis,
préparés avant la fête et il y a encore quelques pétards
qui veulent les réveiller. |
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Si ce sont
des personnages ils me sont aussi étrangers que peuvent l'être de
proches amis dont les actes et les pensées me sont presque toujours
cachés et que je ne vois qu'entre de longues éclipses pendant
lesquelles ils mènent une vie à jamais mystérieuse. |
L'idée,
voire le concept de souvenir s'approche d'une autre idée, d'un autre
concept, qui serait l'éternité. |