Diégèse








vendredi 29 juin 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4564 jours (22 x 7 x 163 jours) et son auteur est en vie depuis 19017 jours (32 x 2113 jours)
ce qui représente 23,9996% de la vie de l'auteur six cent cinquante-deux semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Mathieu Je sais que je suis un personnage et je l'accepte mais pourtant je ne me suis jamais vraiment habitué au fait d'être un personnage et de n'exister ainsi que par intermittence. Mon existence se manifeste par ces messages, qui sont aux franges de l'écriture, aux franges du récit, dans la marginalité du sens. De fait, il n'y a que quand je me promène, quand je me promène vraiment, quand je me promène sans but, sans autre but que la promenade, il n'y a que dans ces moments, ces quelques heures chaque année, il y a que je sais que j'existe. Je peux même quelques instants envisager un peu de permanence de moi.
Noëmie Il suffit d'accepter ton sort car c'est le sort qui est dévolu aux personnages d'avoir existé et d'exister encore. Si nous n'existons que par intermittence, nous existons potentiellement plus longtemps que celles et que ceux qui ne pensent pas être des personnages et qui s'imaginent dès lors dans une permanence qui pour autant sera brève et sans postérité. Quant aux promenades, celles de Saint Brévin invitent aux confidences, ricanent un peu des pins qui se mouchent sur les promeneurs. Je chuchote des confidences aux souvenirs qui flottent.
Gustav Tout cela, ce sont des images et peu importent les images. Elles sont toujours un manque, un manque de douleur, la douleur et dans cette douleur, je m'y engloutis.
Daniel C'est cela qui est fatigant avec ces personnages en particulier. Ils font tout le travail puisqu'ils écrivent et qu'ils piétinent ainsi mon envie d'écrire, l'envie que j'ai d'écrire, mon intérêt pour eux, pour leurs mots et leurs gestes, pour leur rôle même. Ils épuisent l'écriture. Pourtant, seul l'écrivain peut donner le réel aux personnages car comme le rappelle Bergson, l'artiste est celui qui a l'accès à la réalité, au réel. Il n'est pas médiateur du réel, il est producteur ou coproducteur de réel quand ce que nous nommons réalité n'est qu'une fiction socio normée. Mais mes personnages fabriquent en abyme leur propre fiction. Ils me fatiguent.










29 juin







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C'est le sort qui est dévolu aux personnages d'avoir existé et d'exister encore. Il n'y a que quand je me promène, quand je me promène vraiment, quand je me promène sans but, sans autre but que la promenade, il n'y a que dans ces moments, ces quelques heures chaque année, il y a que je sais que j'existe.
Ils piétinent mon envie d'écrire, l'envie que j'ai d'écrire, mon intérêt pour eux, pour leurs mots et leurs gestes, pour leur rôle même. Peu importent les images. ... un manque, un manque de douleur...
Les promenades de Saint Brévin invitent aux confidences, ricanent un peu des pins qui se mouchent sur les promeneurs. ... et je m'y engloutis...








2011 2010








Je ne me suis jamais vraiment habitué au fait d'être un personnage et de n'exister ainsi que par intermittence... Ainsi, pour Bergson, l'artiste est celui qui a l'accès à la réalité, au réel. Il n'est pas médiateur du réel, il est producteur ou coproducteur de réel quand ce que nous nommons réalité n'est qu'une fiction socio normée.