Diégèse








dimanche 4 novembre 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4692 jours (22 x 3 x 17 x 23 jours) et son auteur est en vie depuis 19145 jours (5 x 7 x 547 jours)
ce qui représente 24,5077% de la vie de l'auteur deux mille sept cent trente-cinq semaines de vie
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit












Gustav Je m'aperçois que je ne sais plus parler, même pour les situations banales de la vie, pour les situations les plus banales sinon les plus triviales. C'est que je m'en suis longtemps empêché, craignant cette incapacité à retenir et à contenir la pensée comme on le fait de ses gestes pour ne pas, sans cesse, basculer dans l'indécence. La parole est obscène. C'est la conclusion provisoire à laquelle je suis arrivé. Il faudrait une rédemption mais je ne l'attendrai pas, repoussant chaque jour l'idée même de revenir tout de suite aux mots, au prêche, au diable.
Mathieu Ne t'inquiète pas trop cependant, c'est un des effet du mois de novembre, qui a toujours été affublé de manteaux gris flottant dans un vent glacial et qui engourdit les sens et nous fait taire. Ainsi, tous les jours je voyage et tous les jours raccourcissent et tous les jours je remarque que les jours raccourcissent. Je n'en dis rien. Je n'en écris rien. Je n'en fais rien. Je me tais.
Noëmie Vous vous taisez si vous voulez. Il nous faudra cependant continuer le voyage. La couleur des jours s'efface, les mots s'amenuisent. C'est l'antique crainte de la faim et des conflits que la faim suscitait.
Daniel C'est le texte et seulement le texte qui est le temps et l'espace des personnages. C'est novembre puisqu'ils disent que c'est novembre. Moi je n'en sais rien.










4 novembre






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Tous les jours je voyage et tous les jours raccourcissent et tous les jours je remarque que les jours raccourcissent. Il nous faudra cependant continuer le voyage.
C'est le texte et seulement le texte qui est le temps et l'espace des personnages.
... l'incapacité de retenir et de contenir la pensée comme on le fait de ses gestes pour ne pas, sans cesse, basculer dans l'indécence.
... je ne l'attendrai pas, repoussant chaque jour l'idée même de revenir tout de suite...
La couleur des jours s'efface...








2011 2010








Je ne sais plus parler, même pour les situations banales de la vie, pour les situations les plus banales sinon les plus triviales. Novembre a toujours été affublé de manteaux gris flottant dans un vent glacial.