Diégèse








lundi premier octobre 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4658 jours (2 x 17 x 137 jours) et son auteur est en vie depuis 19111 jours (29 x 659 jours)
ce qui représente 24,3734% de la vie de l'auteur
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Daniel Je sais désormais que chez Gustav, le souvenir ne reviendra pas avant longtemps, s'il revient jamais. Mais il en est ainsi, de fait, de chacun d'entre-nous. Il en est de même pour moi, en tant qu'auteur. Car je ne suis pas l'auteur mais bien leur auteur comme je pourrais être en d'autres circonstances leur chauffeur ou leur cuisinier, leur psychologue ou leur banquier. Et moi aussi j'oublie ce qu'ils font, ce qu'ils ont fait. Auteur serviteur, je dois les emmener, les ramener, les suivre et parfois les laisser se reposer puis les reprendre et les laisser encore et cela, indéfiniment dans l'espace clos du texte, comme on fait pour soi même, indéfiniment, dans l'espace clos de la vie. Et dans cet espace de la vie, ce qui est le plus réel, c'est l'oubli, notre gigantesque entreprise d'oubli.
Mathieu Nous avons le temps de nous souvenir et d'oublier encore puisque nous avons le temps, puisque les lecteurs ont le temps, puisqu'il s'agit du temps.
Gustav Est-ce que c'est dans notre texte ? Le temps ? Je crains que non. Je regarde notre texte, il n'y a rien d'autre que rien.
Noëmie Tu as raison. Il n'y a rien. Nous ne faisons rien et c'est pourquoi, même quand il s'agissait de moi, je n'en pensais rien.










premier octobre






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Je ne suis pas l'auteur mais bien leur auteur comme je pourrais être en d'autres circonstances leur chauffeur ou leur cuisinier, leur psychologue ou leur banquier. Nous avons le temps...
Est-ce que c'est dans notre texte ?
... c'est pourquoi, même quand il s'agissait de moi...
... il n'y a rien d'autre que rien...









2011 2010








Le souvenir ne reviendra pas avant longtemps. Il doit les emmener, les ramener, les suivre et parfois les laisser se reposer puis les reprendre et les laisser encore et cela, indéfiniment dans l'espace clos du texte, comme l'on fait pour soi même, indéfiniment, dans l'espace clos de la vie.