Diégèse








dimanche 9 septembre 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4636 jours (22 x 19 x 61 jours) et son auteur est en vie depuis 19089 jours (33 x 7 x 101 jours)
ce qui représente 24,2862% de la vie de l'auteur deux mille sept cent vingt-sept semaines de vie
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Gustav Je ne sais pas comment je faisais quand j'avais encore des souvenirs. Cela doit être fatigant, très fatigant. Désormais, je n'imagine pas pouvoir supporter toutes ces vies affluant en même temps au coin de chaque rue d'une ville connue ou inconnue, au détour de chaque conversation, ces lambeaux de vie qui forment la vie. Je ne pourrais pas être, en permanence, en colère et quand il n'y a plus la colère, la fatigue, une fatigue lasse, cette fatigue qui naît de toutes les fatigues passées, des fatigues à venir, la fatigue douce reprend ses droits. Sans souvenirs, je ne suis plus fatigué.
Daniel Je regarde les personnages et les personnages de fiction n'ont pas moins de réalité que les personnes dont on dit qu'elles ne sont pas des personnages et qui pourtant, pour chacun d'entre nous, ne sont rien d'autre que les protagonistes d'une ou de plusieurs histoires. Ce qui fatigue, ce ne sont pas les souvenirs, ce sont les histoires qui s'attachent aux personnages. Sans histoires, je ne suis plus fatigué car je suis sans fantasme.
Noëmie Ce qui vous fatigue, c'est de penser que vous vous parlez l'un l'autre. Ce que vous ne faites bien évidemment pas.
Mathieu Je ne sais pas de quoi vous parlez. Moi, ma vie ressemble à un exercice de grammaire et c'est à peu près ça que j'avais programmé. Je savais que le jour serait programmé et il s'agit bien d'une grammaire, une grammaire de l'obsession, qui me fait répéter chaque année, au jour près, et parfois davantage, les mêmes gestes et les mêmes troubles. Et vous aussi, vous le savez. 










9 septembre







2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Quand il n'y a plus la colère, la fatigue, une fatigue lasse, cette fatigue qui naît de toutes les fatigues passées, des fatigues à venir, la fatigue douce reprend ses droits. Je regarde les personnages.
... parce que vous pensez que vous vous parlez l'un l'autre.


Je savais qu'ainsi, le jour serait programmé... Il s'agit bien d'une grammaire, une grammaire de l'obsession, qui me fait répéter chaque année, au jour près, et parfois davantage, les mêmes gestes et les mêmes troubles. Et soudain ma vie de ce samedi ressemble à un exercice de grammaire et c'est à peu près ça que j'avais programmé...








2011 2010








... je n'imagine pas pouvoir supporter toutes ces vies affluant en même temps au coin de chaque rue d'une ville connue ou inconnue, au détour de chaque conversation, ces lambeaux de vie qui forment la vie. ... les personnages des fictions n'ont pas moins de réalité que les personnes dont on dit qu'elles ne sont pas des personnages et qui pourtant, pour chacun d'entre nous, ne sont rien d'autre que les protagonistes d'une ou de plusieurs histoires.