Diégèse








vendredi 18 janvier 2013



2013
ce travail est commencé depuis 4767 jours (3 x 7 x 227 jours) et son auteur est en vie depuis 19220 jours (22 x 5 x 312 jours)
ce qui représente 24,8023% de la vie de l'auteur six cent quatre-vingt-et-une semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain











Mathieu Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. La métaphore est douteuse, comme toutes les métaphores, si elle reste à l'état de métaphore. On ne regarde pas la mort, on la considère, on la médite. Pourtant, il y a quelque chose d'indéniablement attirant dans ce rapprochement de termes : soleil - mort, qui tient de l'oxymore puisqu'il est admis que le soleil, c'est la vie. Et puis il y a la double négation qui fait un instant hésiter sur le sens de la phrase. L'esprit, subrepticement, se demande : alors on peut ou on peut pas ... regarder la mort fixement ? Ainsi, sans y insister, La Rochefoucauld introduit le doute là où la maxime apparente clamait une certitude.
Et je me prends à produire d'autres maximes sur le même modèle... Le soleil ni l'amour ne se peuvent regarder fixement. Amour, amor, la proximité a maintes fois été désignée. Et puis j'écoute le texte malheureux qui s'échoue sur l'échec de l'amour, fixement. Le soleil ni la mémoire ne peuvent se regarder fixement. Mais la mémoire n'existe pas. Alors, Monsieur Descartes, suis-je toujours ?

Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement.
François de La Rochefoucauld
Maximes










18 janvier






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La mémoire n'existe pas.

... j'écoute le texte malheureux qui s'échoue sur l'échec de l'amour.
Suis-je toujours ?










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Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement.

François de La Rochefoucauld
Maximes