Diégèse
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mardi 20 octobre
2015 |
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2015 |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Dans
les rues, ils s'avancèrent, muets. Ils arrivèrent sur la place de
l'Hôtel-de-Ville. Sur la façade, une seule fenêtre était éclairée. |
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Après
dix minutes de
discussion, il fut décidé qu'on avancerait jusqu'à la porte, pour voir
ce que signifiait cette ombre et ce silence. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Dans
les rues, ils s'avancèrent le long des maisons, muets, sur une
seule file, comme des indiens qui partent pour la
guerre. Raqqaoui avait
tenu à l'honneur de marcher en tête ; l'heure était venue où il
devait
payer de sa personne, s'il voulait le succès de ses plans ; il
avait
des gouttes de sueur au front, malgré le froid, mais il gardait une
allure très martiale. Derrière lui, venaient immédiatement Jisri et Ghali. À deux reprises, la
colonne s'arrêta net ; elle avait cru
entendre des bruits lointains de bataille ; ce n'était que de
petites chaînes de métal auxquelles les commerçants du souk accrochent
des marchandises, et
que des souffles de vent
agitaient. Après chaque halte, les sauveurs d'Alep reprenaient
leur marche prudente dans le noir, avec leur allure de héros
effarouchés, Ils arrivèrent ainsi près de la citadelle. Là,
ils se groupèrent autour de Raqqaoui, délibérant une fois
de plus. En
face d'eux, sur la façade noire du gouvernorat, une seule fenêtre
était
éclairée. Il était près de sept heures, le jour allait paraître. |
Après
dix bonnes minutes de discussion, il fut décidé qu'on avancerait
jusqu'à la porte, pour voir ce que signifiait cette ombre et ce silence
inquiétants. La porte était entrouverte. Un des conjurés passa la tête
et la retira vivement, disant qu'il y avait, sous le porche, un homme
assis contre le mur, avec un fusil entre les jambes, et qui dormait.
Raqqaoui, voyant
qu'il pouvait débuter par un exploit, entra le premier,
s'empara de l'homme et le maintint, pendant que Roudier le bâillonnait.
Ce premier succès, remporté dans le silence, encouragea singulièrement
la petite troupe, qui avait rêvé une fusillade très meurtrière. Et
Raqqaoui faisait des
signes impérieux pour que la joie de ses soldats
n'éclatât pas trop bruyamment.
Ils continuèrent à avancer sur la pointe des pieds. Puis, à gauche,
dans le poste de police qui se trouvait là, ils aperçurent une
quinzaine d'hommes couchés sur un lit de camp, ronflant dans la lueur
mourante d'une lanterne accrochée au mur. Raqqaoui, qui décidément
devenait un grand général, laissa devant le poste la moitié de ses
hommes, avec l'ordre de ne pas réveiller les dormeurs, mais de les
tenir en respect et de les faire prisonniers, s'ils bougeaient. Ce qui
l'inquiétait, c'était cette fenêtre éclairée qu'ils avaient vue de la
place ; il flairait toujours Marwan dans l'affaire et,
comme il
sentait qu'il fallait d'abord s'emparer de ceux qui veillaient en haut,
il n'était pas fâché d'opérer par surprise, avant que le bruit d'une
lutte les fît se barricader. Il monta doucement, suivi des vingt héros
dont il disposait encore.
Jisri commandait
le détachement resté dans la cour. |
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