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La
sarabande était à son origine une danse espagnole populaire, vive et
lascive, qui s'anoblit ensuite, à la Cour de France, ainsi devenue
grave et codée. Plus tard, cependant, Bach et Haendel lui redonnèrent
sa chance avant que l'usage familier du terme ne l'emportât vers les
venelles sombres de la métaphore. Au moins ne tomba-t-elle pas, la
chanceuse, dans cette totale désuétude, que connurent la gavotte ou la
gigue. Quoique cette dernière semble avoir de beaux jours devant elle
si l'on en juge des postures quotidiennes du personnel politique aux
Assemblées.
Gustav Diégèse, dans ce petit recueil d'aphorismes,
dresse pour nous d'élégants portraits de mots autrefois célèbres et
usités qui connurent bien des tribulations avant de se ranger contrits
dans de vieux placards lexicaux aussi poussiéreux qu'encombrés. Il se
fait aussi le relai des signaux d'alerte de certains termes qui
voudraient bien continuer de vivre encore un peu avant de s'endormir,
incertains d'un réveil au gré de quelque mode. Certes, c'est ce qui
arriva à un certain « rastaquouère » tiré de sa torpeur par
Serge Gainsbourg. Mais, l'aventure est rare, aussi rare que les poètes
lexicographes. alors, si vous rencontrez par ici ou par là un mot petit
ou grand tout valétudinaire, indiquez lui l'adresse de Gustav Diégèse
qui pourra lui rendre, assurément, un peu de sa santé première.
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silence tendu |
Le métarécit médiatique
doit
être prédictible |
insectes venimeux |
une excitation curieuse |
le récit de l'autre
encombre |
Il n'est même plus
original que l'auteur soit un personnage. |
l'autonomie
intrinsèque des personnages |
absolument
aristocratique |