| Diégèse | |||||||||
| lundi 15 février 2021 | 2021 | ||||||||
| ce travail est commencé depuis 7717 jours (7717 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 22170 jours (2 x 3 x 5 x 739 jours) | ||||||||
| ce qui représente 34,8083% de la vie de l'auteur | |||||||||
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| Table des correspondance de dates | |||||||||
| mardi premier septembre 1998 | 13967 jours de vie (13967 est un nombre premier) | ||||||||
| Il y a 8203 jours (13 x 631 jours) | |||||||||
| En ce premier
septembre
1998, on fera comme le journal télévisé de ce jour : on donnera
de l'importance à quelque chose qui n'en a pas, ou peu. Le présentateur lance le journal par un titre-choc qui évoque un classement des hôpitaux effectué par un magazine de vulgarisation pourtant réputé sérieux - Sciences et avenir appartient au Groupe Perdriel qui détient aussi le Nouvel Observateur - et voilà le ministre de la Santé de l'époque, le très médiatique Bernard Kouchner, sommé de réagir en direct. On imagine bien sûr l'émoi de celles et de ceux qui doivent se faire opérer, de leur famille, dans l'attente des résultats. Et patatras, ne voilà-t-il pas qu'on entre le lendemain dans l'hôpital classé en dernier. Que faire ? Il n'est pourtant pas nécessaire d'être statisticien pour comprendre que l'enquête est foireuse, puisqu'elle ne prend en compte que le taux de mortalité des patients pour une même opération sans prendre en compte les facteurs de comorbidité des patients, et c'est d'ailleurs ce que disent très justement les médecins. Examinons le traitement journalistique de cette enquête. Tout d'abord, à (0'50"), le journaliste résumé : 512 hôpitaux français classés selon la qualité des soins. Mais, d'emblée, on apprend que cela ne concerne que 4 spécialités. Alors, tout de suite après, il lâche : « le risque de mort varierait de 1 à 20 » et c'est du sérieux puisque le magazine a exploité des chiffres officiels. La conclusion du premier reportage présentant l'enquête est ainsi sans appel : « certains services auraient dû être supprimés depuis longtemps. » Ce que confirme un certain Jérôme Vincent, du magazine en question, qui évoque « un certain nombre de pouvoirs » qui empêchent des mesures de fermeture, ce qui serait à l'évidence pour lui une mesure de salubrité publique. On obtiendra quand même des explications dans le reportage suivant, où l'on apprend (3'59") que l'hôpital classé dernier pour les prothèses de la hanche n'effectue que « des opérations sur des personnes âgées traitées en urgence et malades... » Et on apprend en outre que depuis les chiffres de l'enquête qui datent de 1996, l'hôpital s'est modernisé et a recruté un spécialiste. Bref ! À 4'38", le ministre enfin s'explique. Il est au travail dans son bureau. On aperçoit derrière lui une pile de parapheurs. Il y a même une imprimante à côté d'une statue à l'origine inconnue. Au passage, le « flying doctor » égratigne la lourdeur administrative, déplorant sans doute qu'il faille plus de temps pour traiter sérieusement des chiffres et ne pas affoler la population. À 6'42", Bernard Kouchner a cette phrase incroyable : « il faut penser aux populations autour ». Louable intention. Et, pour qui connaît l'avenir et peut donc « prédire le passé », on se demande si cette enquête n'est pas la première sensibilisation à la régionalisation de la carte de la santé que les services de Martine Aubry sont en train de préparer et qui aboutira, on le sait, à la fermeture de nombreux hôpitaux de proximité, fermetures dont on paiera le prix fort plus de vingt ans plus tard avec la COVID-19. Après tout, le Groupe Perdriel est réputé proche du pouvoir socialiste. Mais on voit le mal partout. Vérifions ce qui est arrivé aux derniers de cette liste de septembre 1998 :
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