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Est-ce à cause de la fin de l'été ? Le lapsus semble de règle dans ce journal télévisé du 28 août 1998, même pour Béatrice Schönberg à l'élocution pourtant parfaite d'ordinaire. Et c'est d'ailleurs sur ce mot « élocution » que le valeureux correspondant permanent à Moscou, Gilles Rabine dont le prénom est ce soir-là orthographié « Giles » sur le cartel de présentation (3'14"), va chuter à 3'20" : Boris Eltsine aura ainsi « l'éducation difficile », vite corrigée en « élocution difficile », bien sûr.
Mais le bal des langues fourchues avait été lancé dès 0'40" par la présentatrice évoquant les dangers de « l'estre du Mont-Blanc  »... Elle évoquera ensuite la Russie et, cette fois, c'est la syntaxe qui en pâtit, puisque les rumeurs ont « émané », sans que l'on sache vraiment d'où. D'ailleurs le monde est fou et on a vraiment l'impression à 2'21" que c'est un cercueil que l'on promène dans la Douma.
De toute façon, Béatrice n'est pas en forme et peine à 4'04" à prononcer le nom de Viktor Tchernomyrdine. Concédons-lui qu'il est assez piégeur.
Et Gilles Rabine de continuer à 4'11", sans doute pour compenser « l'éducation difficile » du Président russe en évoquant, sans se corriger « chaque chef de fraction ». On pourrait croire que c'est l'effet de la vodka russe, mais, s'agissant de la baisse de la bourse, l'expert français interrogé, qui n'a vraiment pas bonne mine, a peut-être abusé du bon vin, qui affirme que « l'investisseur a tendance à regarder les similarités plut(l)ôt que les similarités ». Le journaliste lui demandera de s'expliquer.
Puis, le lapsus traverse l'Atlantique et Dominique Derda, à Wall Street affirme qu'il a « suffi que Boris Eltsine apparaisse à la télévidée pour que... »
Mais, soyons un peu sérieux, en entendant cependant au passage que Dominique Voynet a un zozotement corrigé qui lui fait avouer à 15'19" que le Parti socialiste « n'est pas toujours sans la tentazion... » Peu importe, car le pari annoncé pour les élections européennes par les Verts sera tenu, dépassant les espérances de cette fin d'été 1998. Il sera bien devant le Parti communiste, et pas avec 7%, mais 9,72% des voix contre 6,78% pour le parti issu du Congrès de tours.
Sinon, La Joconde n'a toujours pas été restaurée.