Diégèse




mercredi 16 juin 2021



2021
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samedi 15 juillet 1995 12823 jours de vie (12823 est un nombre premier)
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En ce samedi 15 juillet 1995, comme tous les soirs ou presque, le journal télévisé fait usage du même procédé  : le premier reportage du journal ne fait pas partie des titres qui viennent d'être annoncés. Ce soir, il s'agit d'une jeune femme coréenne retrouvée vivante sous les décombres d'un magasin écroulé. Il s'agit bien sûr de capter l'attention, comme on doit l'enseigner dans certaines écoles de journalisme (1'17").
Et comme un miracle ne vient jamais seul, on va en Turquie où une autre femme, plus âgée, a aussi été sauvée des décombres.
En revanche, il n'y a pas et il n'y aura pas de miracle en Bosnie, ni même à Tuzla (2'49") où le dénuement des réfugiés est total et tranche avec la litanie des éléments de langage fournis par le gouvernement et que débite à toute vitesse le présentateur. Le général qui commande les troupes s'appelle Hervé Gobilliard et son fils Emmanuel est depuis 2016 évêque auxiliaire de Lyon. Mais cela n'a rien à voir. À moins qu'il ne soit question de Sabre et de Goupillon.
On manifeste contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Les images sont sympathiques. Les jeunes nés après 1995 ne savent peut-être même pas que la France a procédé à des essais nucléaires dans le Pacifique jusqu'en 1996  : 193 si l'on sait compter  ; essais qui ont pris la suite de ceux du Sud algérien, qui n'avaient été que 17.
10'32", après quelques images de carcasses de voitures destinées à inciter à la prudence les automobilistes, on annonce des travaux rue de Rivoli à Paris, mais surtout on construit la ligne 14 du métro parisien qui s'appelle alors encore Meteor.
En attendant (12'23"), il fait chaud depuis une semaine et la pollution est forte... aux États-Unis. On sait que quelques jours plus tard, ce sera la France. Si l'on veut sourire, on ira directement à 12'50" écouter comment Bruno Masure s'applique pour prononcer le nom de l'État de l'Iowa, à moins que ce ne soit celui de l'Ohio ou un mix des deux, voire même de l'Idaho. Mais, ce n'est pas bien de se moquer.
Puis ce sera la victoire d'un coureur russe à l'étape du Tour de France de ce jour-là. On peut aussi admirer le profil sculptural d'Armstrong (13'20") ou bien alors, on ira directement écouter l'envoyé spécial sur le Tour, (14'20"), Thierry Clopeau, qui affiche une ressemblance frappante avec Anne Sinclair. Il est le mari, nous apprend un magazine dédié aux célébrités, de Véronique Mounier. On ignorait évidemment il y a quelques minutes l'existence de l'un comme de l'autre, puisque ce qui est intéressant en cet été 1995, c'est que l'on trouve qu'il ressemble à Anne Sinclair, ce qui n'est d'ailleurs pas un défaut.
Ce sera ensuite les essais de Formule  1 à Silverstone en Grande-Bretagne (14'41"). Il pleut. Le jeune coureur français Emmanuel Collard a l'air d'un ange (15'40"). Ses espoirs seront déçus. Il n'aura jamais percé en Formule  1 et il a aujourd'hui une cinquantaine d'années.
Ensuite, on part avec Bruno Masure en vacances en montagne ou plutôt faire du marketing territorial pour inciter à essayer de nouvelles formes de distractions, qui provoqueront ensuite des accidents qui nourriront ainsi le Journal télévisé. Mais on exagère. Ce soir-là (16'31"), randonnée de nuit de retraités, mais pas que. Sans intérêt. Maryse Burgot, la journaliste du reportage s'ennuie aussi et cela s'entend. L'année d'avant, elle a couvert l'épidémie de peste en Inde.
18'56", toute la fin de journal, annonce-t-on est consacrée au festival d'Avignon. Le clou, cette année-là, c'est un spectacle des Deschiens. Cela dit, le reportage retrace bien le caractère épuisant d'une journée avignonnaise écrasée de chaleur et assaillie de saltimbanques plus ou moins talentueux en temps de festival.
Mais, pour commencer, plutôt que d'interroger des créatrices et des créateurs reconnus, on interroge une nageuse qui fait du théâtre. On en est très heureux pour elle.
De la natation théâtrale, on passe au football théâtral avec Éric Cantona. On aime bien Cantona. puis, de là aux Deschiens. Macha Makeïeff est très en beauté (25'38"), mais semble contrariée. Il est vrai que si l'on compare le temps de parole donné à Jérôme Deschamps, qui est alors son compagnon, à celui qui lui est donné à elle, il y a de quoi être contrarié. Elle dirige le théâtre de la Criée à Marseille depuis 2011.
Du coup, Bruno Masure coupe la parole au journaliste qui bredouille un bye-bye contrit.
C'est la fin de ce journal ou presque... Encore un peu de divertissement avec Jean-Michel Jarre qui a rassemblé un million de personnes la veille près de la tour Eiffel (28'20"). Il faut comprendre que ce que l'on fête là, c'est l'élection de Jacques Chirac deux mois plus tôt. Il s'agit de montrer que l'on sait faire aussi bien que Mitterrand et Jack Lang. Cela se voit, cela s'entend. Mais, la redite est ennuyeuse tout autant que la démonstration.
En revanche, ce pourquoi Bruno Masure termine le journal avec deux anecdotes, dont une idiote, demeurera un mystère (29'41").
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