Diégèse | |||||||||
mercredi 9 août 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Il
a fait beau toute la
journée et je suis resté sur la plage, à mesurer
la marée qui descendait, voir la mer étale, loin, et
c'est une course jusqu'à l'eau froide, puis la voir remonter
tranquille,
faire des poches, et donner au ciel l'occasion de rougir de vent. Le
sable
fin s'est immiscé partout sur ma peau, sous mes ongles et quand
je déglutis, c'est encore du silice qui coule avec la salive. Le
sable me lave encore plus que l'eau, il me terrasse aussi, m'arrache à
moi-même comme un Robinson improvisé et temporaire. Je vais
sortir ce soir à Quimper. Il y a une fête traditionnelle et
l'on dit que le cidre y est bon. Je vais aller en Bretagne de
Cornouaille.
Il ne faut plus jamais oublier Tronoen si longtemps et marquer
comme le temps passe en revenant toujours. Je ne t'emmènerai jamais ici, c'est comme dans une toile de J. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Ce
matin, le phare d'Eckmühl
faisait sonner sa corne et la brume était donc aussi bien de terre
que de mer. J'ai décidé très vite, à mesure
que le ciel se dégageait de rester sur la plage toute la journée.
Ce soir, je suis écrevisse. Bien fait. Il y a, quand je reviens le soir sur la lande, une odeur de chicorée sauvage. Je ne sais pas, bien sûr, qu'il s'agit bien de cette plante, mais le nom m'en est venu ainsi. C'est une odeur forte, une odeur d'épice incongrue dans ces terres salées. Je ne sais pas si demain matin j'entendrai encore le phare d'Eckmühl. Demain, je ne sais pas ce que je ferai. Je serai peut être obligé de rester à l'ombre, de soigner mes brûlures et de ne me risquer sur la plage qu'après dix-huit heures. |