Diégèse | |||||||||
jeudi 10 août 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 223 jours (223 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14676 jours (22 x 3 x 1223 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,5195% de la vie de l'auteur | |||||||||
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du
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à venir et déjà passé | |||||||||
Je
me suis réveillé
avec un fort mal de crâne qui m'a contraint à fermer mes oreilles
à toutes les cornes de brume. J'ai pensé à toi, encore, dans la chambre aux volets tirés, entre deux aboiements du chien de la logeuse, César, un vieux basset que l'on dirait sorti des années 1970. J'ai pensé à toi, me demandant comment tu passais tes journées si loin de moi, me demandant quelle était la nature exacte du lien qui nous unissait. J'ai pensé à toi. Le soleil rend fou. Je me suis demandé s'il y avait des risques que je présente d'autres symptômes et que je sombre dans le délire. Je me suis amusé de cette brochure ramassée dans une des églises à enclos paroissial et qui raconte les souffrances d'une sainte. Comme une comptine. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Le matin, le soleil avait bruni la peau, le soir brûlée. Les avertissements du journal avaient cependant été formels. Les risques de cancer sont en recrudescence. J'ai décidé de retourner à la plage. L'après-midi a rapporté le soleil à mesure que la marée descendait. Le vent emportait le sable. Le temps n'existait plus, il pouvait s'arrêter là. Ne plus penser qu'il y aurait d'autres jours où il se déchaînerait comme le colimaçon du phare d'Eckhmül. En haut du phare, les bateaux, si indispensables à eux-mêmes, n'existent plus que par leur éparpillement. |